Trois semaines après son enlèvement, le photoreporter italien Gabriele Torsello est libéré

Trois semaines après son enlèvement, le photoreporter italien Gabriele Torsello a été libéré par ses ravisseurs dans le sud de l'Afghanistan. L'ONG italienne Emergency a déclaré dans un communiqué : "Aujourd'hui, vendredi 3 novembre, aux environs de 10 heures (13 heures 30 en Afghanistan) l'hôpital d'Emergency a Lashkar Gah a reçu un appel téléphonique indiquant que Gabriele Torsello pouvait être trouvé sur la route vers Kandahar. Un membre d'Emergency l'a en effet trouvé là et l'a amené à des émissaires du gouvernement italien. Emergency a immédiatement contacté la famille, le ministre des Affaires étrangères et l'ambassadeur italien à Kaboul." Après dix jours de silence, le photographe avait téléphoné, le 2 novembre à 19h30 locales, à l'hôpital de Lashkar Gah (Sud). Gabriele Torsello avait fait savoir qu'il "allait bien" et avait confié qu'il ne savait pas combien de temps durerait encore son enlèvement. Ses ravisseurs préféraient prendre contact avec l'hôpital de Lashkar Gah, géré par l'ONG italienne Emergency, qui n'accepte aucune protection militaire. Lors du dernier entretien, le journaliste avait demandé, d'une voix fatiguée : "Où est mon fils ? Il faut l'amener chez sa grand-mère." En Italie et dans le monde, la mobilisation a été importante. Le ministre italien des Affaires étrangères, Massimo D'Alema, avait déclaré que tous les canaux de médiation étaient activés. Dernièrement, le général Ismatullah, commandant toutes les forces de police de la région Sud, s'était dit confiant et avait affirmé que Gabriele Torsello était encore dans la province de Helmand. Plus de 1 300 personnes, dont de nombreux journalistes, avaient signé la pétition lancée par Reporters sans frontières et la National Union of Journalists (dont Gabriele Torsello est membre).