Trois journalistes molestés par la police à Cannes

Reporters sans frontières proteste contre l'agression de trois journalistes par des CRS, le 15 mai dans la soirée, devant un commissariat de Cannes. "Ces actes ne sont pas acceptables et leurs auteurs doivent être sanctionnés. Nous avons bien noté que le préfet des Alpes-Maritimes, M. Pierre Breuil, avait demandé des mesures disciplinaires contre deux policiers responsables de ces violences et nous espérons que le représentant de l'Etat respectera ses engagements et ira jusqu'au bout de cette affaire", a indiqué Reporters sans frontières. Le 15 mai dans la soirée, trois reporters ont été malmenés par des CRS alors qu'ils couvraient une manifestation de quelques dizaines de personnes devant un commissariat de Cannes en soutien à plusieurs de leurs camarades interpellés plus tôt dans la journée, lors de l'occupation d'un cinéma par des intermittents du spectacle et des sympathisants. Gwenaël Rihet, cameraman de France 3, a été jeté à terre et menotté par la police avant d'être conduit dans un poste de police. Il a été libéré quelques heures plus tard et hospitalisé dans la nuit. Il souffre de blessures à la tête qui ont nécessité six points de suture et bénéficie de quatre jours d'interruption temporaire de travail, selon une de ses collègues. Le lendemain, France 3 a indiqué avoir porté plainte au commissariat central de Cannes pour "l'agression dont a été l'objet" son cameraman. Par ailleurs, une journaliste de l'Agence France-Presse (AFP) a été brutalement repoussée par des CRS alors qu'elle tentait d'intervenir pour son confrère et un reporter norvégien a rapporté avoir également été malmené par la police.