« Tes jours sont comptés ! » : les menaces contre un journaliste se précisent

Reporters sans frontières est préoccupée par l'intensification, depuis le 11 septembre, des menaces qui pèsent sur Edwin Paxtor. Le journaliste de l'émission « TV Enfasis », de la chaîne locale de Chiquimula (Sud-Est), est surveillé en permanence par des inconnus et reçoit des appels anonymes de plus en plus inquiétants.

Reporters sans frontières est préoccupée par l'intensification, depuis le 11 septembre 2005, des menaces qui pèsent sur Edwin Paxtor. Le journaliste de l'émission « TV Enfasis », de la chaîne locale de Chiquimula (Sud-Est), est surveillé en permanence par des inconnus et reçoit des appels anonymes de plus en plus inquiétants. « Nous demandons à Mario Castañeda, procureur spécial du ministère public pour les délits contre les journalistes et les syndicalistes, de réagir très rapidement afin de garantir la sécurité d'Edwin Paxtor », a déclaré Reporters sans frontières. Le 11 septembre, le reporter a reçu un appel anonyme au cours duquel un homme « au vocabulaire grossier » l'a prévenu que ses jours étaient comptés. Depuis, le journaliste a remarqué la présence d'individus suspects qui semblent surveiller son domicile. Il a également été suivi par des voitures à plusieurs reprises. Les menaces ont commencé à la suite de la diffusion, le 25 juillet 2005, d'une information concernant l'agression d'un groupe de jeunes par le Service d'investigation criminelle (police), qu'Edwin Paxtor rend aujourd'hui responsable de son intégrité physique et psychologique. L'affaire est actuellement entre les mains du tribunal de première instance et a été portée à la connaissance du procureur spécial du ministère public pour les délits contre les journalistes et les syndicalistes. Ce n'est pas la première fois qu'Edwin Paxtor est menacé. Le 11 juillet 2005, il avait été agressé à la machette, ainsi que Rolando Hernández et Arnulfo Ortiz, du journal Vanguardia Informativa, par d'anciens membres des Patrouilles d'autodéfense civile (PAC). Les journalistes étaient en train de filmer une manifestation des PAC qui dénonçaient l'insuffisance de l'indemnisation proposée par le gouvernement pour les services rendus à l'armée durant la guerre civile (1960-1996).
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Updated on 20.01.2016