Syrie : “les efforts pour obtenir la libération d’Austin Tice doivent impérativement se poursuivre”
Un représentant américain s’est rendu récemment en Syrie pour demander au gouvernement de libérer le journaliste Austin Tice, disparu depuis 2012. Reporters sans frontières (RSF) appelle à poursuivre les efforts pour obtenir cette libération, huit ans après son enlèvement.
Le Wall Street Journal révèle que le conseiller en anti-terrorisme de la Maison blanche, Kash Patel, s’est récemment rendu à Damas pour rencontrer des représentants du gouvernement syrien dans le but d’obtenir la libération du journaliste Austin Tice, enlevé en 2012, et dont les Etats-Unis pensent qu’il est toujours en vie.
C’est la première fois que de telles négociations sont entreprises depuis que les Etats Unis ont officiellement rompu leurs relations diplomatiques avec la Syrie, souligne le quotidien, qui cite l’entourage de Donald Trump. Le chef d’Etat avait même envoyé une lettre à son homologue Bachar Al-Assad pour proposer un “dialogue direct” sur le journaliste. Néanmoins, toujours selon les mêmes sources, Damas demandait en échange le retrait total des forces américaines de Syrie.
Austin Tice est un journaliste indépendant qui travaillait avec l’AFP, McClatchy News, le Washington Post, ou encore CBS. Il a disparu après avoir été capturé à un checkpoint près de Damas en août 2012. Il était apparu dans une vidéo en septembre de la même année, mais sans que l’identité de ses ravisseurs soit révélée.
“Les efforts pour obtenir la libération d’Austin Tice doivent impérativement se poursuivre, réagit la responsable du bureau Moyen-Orient à RSF, Sabrina Bennoui. Ces huit ans de calvaire pour lui et sa famille ont assez duré. L’ensemble des parties impliquées doivent faire preuve de transparence sur son sort ainsi que celui de tous les autres journalistes, étrangers comme locaux, disparus depuis le début de la guerre.”
Le chef des renseignements libanais, Abbas Ibrahim, était par ailleurs invité à Washington la semaine dernière, en remerciement du rôle qu’il a joué dans la libération des citoyens américains Sam Goodwin en Syrie et Nizar Zakka en Iran. A l’occasion de cette visite, le général est également apparu comme un médiateur entre les Etats-Unis et la Syrie pour faire libérer Austin Tice. Néanmoins, l’officier a refusé de donner plus de détails, expliquant qu’il n’y avait “aucune confirmation sur son état”, ni s’il était bien vivant.
La Syrie occupe la 174e place au Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF.