Soutien aux journalistes et militants des droits de l'homme emprisonnés au Turkménistan

Le 14 septembre 2006 nous apprenions le décès d'Ogoulsapar Mouradova, l'une des trois journalistes et militants des droit de l'homme condamnés à plusieurs années de prison au Turkménistan. Reporters sans frontières lance une pétition et un appel aux dons.

Cher confrères, chers amis, Le 14 septembre dernier, c'est avec une révolte immense que nous avons appris qu'Ogoulsapar Mouradova était morte sous des coups d'une brutalité inouïe, pendant qu'elle purgeait sa peine dans l'une des prisons de haute sécurité du pays, où un “traitement privilégié” est réservé à ceux que le régime considère comme ses “ennemis”. Cette mère de trois enfants, âgée de 58 ans a payé de sa vie son engagement en faveur de la survie d'une presse libre dans un pays où il n'existe plus de média privé, où les correspondants de presse étrangers et les collaborateurs des organisations non gouvernementales ont été chassés et où l'Internet a été rendu incaccessible à la population. Ogoulsapar Mouradova est morte. Elle laisse derrière elle trois enfants. Annakourban Amanklytchev et Sapardourdy Khajiev sont toujours en vie, mais dans quelles conditions ? Quant à leurs proches, ils sont surveillés et intimidés par les forces de sécurité de ce régime parmi les plus répressifs de la planète, des membres de leurs famille ont été licenciés et ils sont généralement considérés comme une menace par les autorités turkmènes. Les 16 et 18 juin 2006, trois journalistes et militants des droits de l'homme au Turkménistan - Annakourban Amanklytchev, Ogoulsapar Mouradova et Sapardourdy Khajiev - étaient arrêtés et condamnés à des peines de 7 et 6 ans de prison. Leur crime ? Avoir collaboré avec des médias étrangers et avoir ainsi contribué à la critique de la politique du président Separmourad Niazov, proclamé “Président à vie” en 1999 de cette ex-République soviétique d'Asie Centrale. Pour soutenir Annakourban Amanklytchev, Sapardourdy Khajiev, leurs familles et celle d'Ogoulsapar Mouradova, pour qu'ils ne tombent pas dans l'oubli et que l'impunité de ceux qui décident de torturer et censurer la presse ne soit pas totale, nous vous demandons de bien vouloir signer la pétition ci-dessous. "Nous exigeons l'ouverture immédiate d'une enquête sur l'assassinat d'Ogoulsapar Mouradova. Nous réclamons la libération immédiate d'Annakourban Amanklytchev emprisonné au Turkménistan en raison de ses activités journalistiques. Nous demandons également la libération de Sapardourdy Khajiev, militant de la Fédération internationale Helsinki pour les droits de l'homme. Nous exigeons qu'il soit mis fin immédiatement à tout mauvais traitement les concernant et demandons que leurs familles retrouvent leurs droits les plus élémentaires." Cette pétition sera adressée aux autorités du Turkménistan. Nous vous proposons aussi de contribuer à un fonds d'assistance spécial pour les journalistes et militants des droits de l'homme emprisonnés au Turkménistan. Nous avons besoin de ces militants de la presse libre pour travailler. Pour contribuer au Fonds d'assistance pour les journalistes et les militants des droits de l'homme emprisonnés au Turkménistan, envoyez vos dons à Reporters sans frontières : 5, rue Geoffroy-Marie - 75009 Paris ou par virement sur le compte bancaire de l'organisation aux coordonnées suivantes : - Titulaire du compte : Reporters sans frontières - Domiciliation : C.C. Paris AG Courcelles - Code banque : 42559 - Code guichet : 00001 - Numéro de compte : 21027360204 - Clé RIB : 88 - IBAN : FR76 4255 9000 0121 0273 6020 488 - BIC : CCOPFRPPXXX Précisez qu'il s'agit d'un versement pour le Fonds spécial Turkménistan. L'argent récolté sera envoyé aux familles des journalistes et militants emprisonnés. Pour signer la pétition en ligne sur le site Internet de Reporters sans frontières, cliquez ici. Lire le dernier communiqué sur cette affaire
Publié le
Updated on 20.01.2016