Six ans d'impunité pour les assassins de Mayilvaganam Nimalarajan, journaliste tamoul de la BBC
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Six ans après l'assassinat du journaliste, la procédure judiciaire gênante pour le parti au gouvernement semble bloquée. Il faut que l'enquête reprenne avec les indices matériels ignorés.
Le 19 octobre 2000, le journaliste tamoul Mayilvaganam Nimalarajan était assassiné à son domicile de Jaffna (nord du pays). Six ans après les faits, la police et certains juges ont délibérément saboté puis bloqué la procédure judiciaire qui mettait en cause des membres du parti tamoul gouvernemental EPDP.
A ce jour, Reporters sans frontières ne peut que constater que les assassins n'ont toujours pas été jugés ni punis. L'organisation appelle le gouvernement à relancer l'enquête sur ce dossier. C'est d'ailleurs l'engagement qui a récemment été pris par le porte-parole du gouvernement sur les affaires de Défense, Keheliya Rambukwella, devant une délégation d'organisations internationales de défense de la liberté de la presse.
L'anniversaire du lâche assassinat du journaliste tamoul intervient dans un contexte spécialement difficile pour la liberté de la presse à Jaffna. Quatre professionnels des médias, dont trois employés du journal Uthayan, ont été tués depuis le début de l'année, dans cette ville tenue par les troupes gouvernementales. Des membres de l'EPDP sont de nouveau suspectés d'être les auteurs de certaines de ces attaques.
Dans l'affaire Mayilvaganam Nimalarajan, tous les suspects, membres de l'EPDP, ont été relâchés en 2003 par une cour de Vavuniya (nord du pays). Par ailleurs, la police criminelle n'a jamais réussi à interpeller l'un des assassins présumés, Sebastianpillai Ramesh, plus connu sous le nom de "Napoléon". Enfin, aucune preuve matérielle de l'assassinat, notamment les douilles d'un pistolet et des empreintes retrouvées sur place, n'a été sérieusement exploitée par la police.
Publié le
Updated on
20.01.2016