Royaume-Uni : RSF salue l'engagement du Premier ministre britannique en faveur de la libération d'Alaa Abdel Fattah, emprisonné en Égypte

Reporters sans frontières (RSF) salue la déclaration publique du Premier ministre britannique, Keir Starmer, qui s’est engagé à faire tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir la libération du blogueur britannico-égyptien Alaa Abdel Fattah, détenu arbitrairement en Égypte. Les déclarations du Premier ministre doivent maintenant être suivies d’actions décisives. 

 

Le 14 février, Keir Starmer a rencontré des membres de la famille du blogueur Alaa Abdel Fattah, notamment sa mère, Laila Soueif, qui fait une grève de la faim depuis plus de 140 jours, dans une tentative désespérée de galvaniser les efforts diplomatiques afin d'obtenir la libération de son fils.

À l'issue de l’échange, le Premier ministre a déclaré : “Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour obtenir la libération de son fils Alaa Abdel Fattah et que lui et sa famille soient réunis”. 

"Il est encourageant que le Premier ministre ait finalement rencontré Laila Soueif. Nous l'exhortons maintenant à tenir ses promesses et à ramener Alaa Abdel Fattah auprès de sa famille sans plus tarder. Laila Soueif n'aurait jamais dû attendre aussi longtemps, ni souffrir autant, pour obtenir l'attention directe de Downing Street, mais nous espérons que cette rencontre déclenchera l'activité diplomatique décisive nécessaire pour mettre fin à l'épreuve de cette famille et à la persécution illégale d'un citoyen britannique par l'Égypte.

Fiona O'BRIEN
Directrice du bureau Royaume-Uni de RSF

Les craintes s'intensifient pour Laila Soueif, qui affirme qu'elle poursuivra sa grève de la faim jusqu'à ce que des progrès concrets soient accomplis. Elle a perdu plus d'un tiers de son poids depuis le début de sa grève de la faim le 29 septembre, date à laquelle Alaa Abdel Fattah a fini de purger sa dernière peine de cinq ans. Considéré comme un prisonnier politique, Alaa Abdel Fattah a passé la majeure partie des dix dernières années en prison.

La famille d'Alaa Abdel Fattah, ainsi qu’une large coalition d'organisations de défense des droits de l'homme, dont RSF, et des sympathisants de premier plan du monde entier, appellent depuis des mois à une approche plus forte et plus cohérente pour obtenir la libération du blogueur. 

L'Égypte est classée 170e sur 180 pays dans le Classement mondial de la liberté de la presse établi en 2024 par RSF, en raison de la fréquence de la censure, des descentes de police, des arrestations, des fermetures de médias, des simulacres de procès, des disparitions forcées et des détentions arbitraires. Vingt journalistes sont actuellement emprisonnés en Égypte, dont Alaa Abdel Fattah. 

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