Roumanie : RSF condamne les violences commises par les forces de police contre un journaliste qui couvrait une manifestation

Un journaliste allemand qui couvrait une manifestation anti gouvernementale à Bucarest le 1er février 2017 a été violemment pris à partie par la police puis conduit au poste pour avoir refusé d’effacer ses images. Il venait de filmer des affrontements entre policiers et hooligans.

Christian Gesellmann, caméraman indépendant allemand, a été frappé par la police puis détenu plusieurs heures pour avoir refusé d’effacer ou de remettre ses images tournées lors d’une manifestation anti gouvernementale.

Le reporter allemand n’était pas clairement identifié comme journaliste et ne détenait pas de carte de presse locale. Cependant les autorités auraient pu facilement mener des recherches afin de vérifier ses dires plutôt que de l’interroger et de lui confisquer ses enregistrements.


Les journalistes qui exercent en Roumanie témoignent régulièrement de manœuvres d’intimidation. De nombreux cas de pressions tant politiques qu’économiques ont été répertoriés ces deux dernières années.


Reporters sans frontières (RSF) demande aux autorités roumaines de respecter la législation et de ne plus exiger des journalistes qu’ils remettent leurs enregistrements et photos ou d’effacer leurs images, déclare Pauline Adès-Mével, responsable du bureau UE-Balkans de RSF. La mission des journalistes est d'informer et toute intervention de cette nature équivaut à une atteinte à la liberté de la presse.


La Roumanie occupe la 49e place sur 180 dans le Classement RSF 2016 de la liberté de la presse.

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Updated on 03.02.2017