Le 28 décembre 2005, des dirigeants du journal Guangming Ribao, dépendant du Parti communiste, ont annoncé au rédacteur en chef Yang Bin et à ses adjoints Sun Xuedong et Li Duoyu qu'ils étaient écartés de leurs postes à la tête du Xin Jing Bao. Reporters sans frontières exprime sa solidarité avec la rédaction du quotidien, déjà meurtrie par l'éviction et l'arrestation de Cheng Yizhong, et demande la suspension des sanctions à l'encontre des trois journalistes.
Reporters sans frontières est consternée par l'éviction de trois responsables de la rédaction du quotidien populaire Xin Jing Bao (Les Nouvelles de Pékin). Cette décision a provoqué un tollé au sein de la rédaction et certains journalistes ont cessé le travail.
« Les dirigeants communistes ont une manière bien à eux de clôturer l'année 2005 pour la liberté de la presse. Après l'annonce des procès de Zhao Yan et de Ching Cheong, les autorités de Pékin décident de mettre à mort l'un des quotidiens les plus populaires et les plus libéraux de Chine, a affirmé Reporters sans frontières. Nous exprimons notre solidarité avec la rédaction du Xin Jing Bao, déjà meurtrie par l'éviction et l'arrestation de Cheng Yizhong, et demandons la suspension des sanctions à l'encontre des trois journalistes. »
Le 28 décembre 2005, des dirigeants du journal Guangming Ribao (Le Quotidien de la Clarté), dépendant directement du Parti communiste chinois (PCC), ont annoncé au rédacteur en chef Yang Bin et à ses adjoints Sun Xuedong et Li Duoyu qu'ils étaient écartés de leurs postes à la tête du Xin Jing Bao. Le Guangming Ribao est le journal de tutelle du Xin Jing Bao, créé, en novembre 2003, en collaboration avec le quotidien populaire Nanfang Dushi Bao, basé à Canton.
Les motifs exacts de cette épuration ne sont pas connus, mais plusieurs intellectuels et journalistes chinois ont expliqué à Reporters sans frontières que le Département de la publicité du PCC avait régulièrement critiqué les choix éditoriaux du Xin Jing Bao, et notamment celui sur le traitement des problèmes sociaux. L'Agence France-Presse a également cité le style du journal, et en particulier l'utilisation des photographies, comme l'une des raisons de ce limogeage.
Ce n'est pas la première fois que des responsables du Xin Jing Bao font l'objet de sanctions. En mars 2004, le rédacteur en chef, Cheng Yizhong, avait été arrêté après la parution de plusieurs enquêtes gênantes pour les autorités de Canton.
Interrogé par Reporters sans frontières, Cheng Yizhong a dénoncé l'éviction de Yang Bin et ses deux adjoints comme un « geste barbare ». Celui qui a participé à la création de Xin Jing Bao a expliqué que la majorité des journalistes étaient choqués par cette « erreur stupide».
En 2005, d'autres rédactions de médias chinois ont été victimes de purges. La ligne éditoriale du Quotidien de la jeunesse de Chine s'est rapprochée de la propagande du PCC sous l'impulsion d'un nouveau rédacteur en chef. En septembre, le quotidien Henan Shang Bao (Les nouvelles économiques du Henan) a été suspendu pendant un mois suite à un reportage sur un accident dans une mine. Trois de ses journalistes ont été suspendus par le Département de la publicité.