Reporters sans frontières s'inquiète de l'espionnage par l'Etat de l'hebdomadaire El Espectador
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Reporters sans frontières a exprimé sa vive inquiétude suite à l'espionnage dont aurait été victime l'hebdomadaire El Espectador, mettant en cause le ministre de l'Intérieur et de la Justice, Fernando Londoño Hoyos.
Dans une lettre adressée au procureur général Edgardo José Maya Villazón, dont les services ont annoncé l'ouverture d'une enquête, Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, a demandé à être tenu informé des avancées de celle-ci. "Il s'agit d'une affaire extrêmement grave. L'espionnage des médias est une atteinte au secret des sources, principe fondateur du journalisme d'investigation", a-t-il déclaré.
Dans un article publié le 11 mai 2003, intitulé "El Espectador espionné ?", l'hebdomadaire a révélé que des membres des services secrets de la police avaient obtenu, avant publication, la première version d'un reportage du périodique sur des irrégularités présumées au sein du Banco del Pacífico. Le reportage, publié depuis, dénonce des prêts qui auraient été octroyés, en 1997, à des personnes liées au conseil d'administration de la banque à l'époque où Fernando Londoño Hoyos, actuel ministre de l'Intérieur et de la Justice, en était le président. L'article aurait été remis par le directeur de la police, le général Teodoro Campo, au ministre Fernando Londoño Hoyos. Ce dernier a démenti, affirmant avoir reçu l'article dans une enveloppe anonyme, tandis que le général Campo nie toute participation dans l'affaire.
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20.01.2016