Reporters sans frontières s'est constituée partie civile dans l'instruction concernant l'assassinat de Grégoire de Bourgues

"Nous continuerons de suivre ce dossier jusqu'au bout, aux côtés de la famille de Grégoire de Bourgues. Le mobile des criminels n'est pas clair et aucune hypothèse ne doit être exclue pour le moment", a déclaré Reporters sans frontières. Le journaliste français a été tué au Kazakhstan le 2 août 2006.

Reporters sans frontières s'est constituée partie civile, le 20 novembre 2006, à Paris, dans l'instruction concernant l'assassinat au Kazakhstan du journaliste français Grégoire de Bourgues, ouverte auprès du juge d'instruction Olivier Deparis. "Nous continuerons de suivre ce dossier jusqu'au bout, aux côtés de la famille de Grégoire de Bourgues. Le mobile des criminels n'est pas clair et aucune hypothèse ne doit être exclue pour le moment. Aussi, nous appelons d'ores et déjà M. Deparis à se rendre au Kazakhstan afin de consulter les éléments de l'enquête et mener à bien toutes les investigations, auditions et expertises indispensables à l'établissement de la vérité", a indiqué l'organisation de défense de la liberté de la presse. Grégoire de Bourgues, 24 ans, a été tué au Kazakhstan le 2 août 2006. Il était dans le pays depuis trois mois dans le cadre d'un publireportage commandé par les autorités kazakhes et réalisé par la société SML Strategic Media. Selon la police, le jeune journaliste a été victime d'un vol qui a mal tourné. Le 2 août dans l'après-midi, trois personnes ont pénétré dans l'appartement qu'il occupait et l'ont tué avant d'emporter entre 4 000 et 5 000 euros ainsi qu'un téléphone et un ordinateur portables. La police a interpellé, fin août, deux hommes soupçonnés d'être les meurtriers de Grégoire de Bourgues et un troisième est toujours en fuite. Reporters sans frontières s'est rendue au Kazakhstan, du 20 au 24 septembre 2006, pour enquêter sur cette affaire. A cette occasion, le vice-ministre de l'Intérieur s'est engagé à autoriser les avocats et les membres de la famille ou leurs représentants à accéder aux pièces du dossier et à prendre part à un éventuel procès. La famille du journaliste a déposé plainte, en France, le 8 septembre dernier.
Publié le
Updated on 20.01.2016