Reporters sans frontières se félicite de la libération de deux journalistes otages au Pérou

Reporters sans frontières est heureuse d'apprendre la libération, le 10 mai 2005, de Luis Alberto Peña Vergaray, de Radio Nieva Televisión et de son guide Eduardo Arrobo Samaniego, retenus en otages pendant quatre jours par une communauté indigène. La libération s'est bien déroulée et les ex-otages sont en bonne santé, selon le ministère de l'Intérieur.

Reporters sans frontières est heureuse d'apprendre la libération, le 10 mai 2005, de Luis Alberto Peña Vergaray, de Radio Nieva Televisión et de son guide et traducteur Eduardo Arrobo Samaniego, qu'une communauté indigène du nord-est amazonien retenait en otages depuis le 6 mai. La libération s'est bien déroulée et les ex-otages sont en bonne santé, a assuré le ministère de l'Intérieur péruvien qui a annoncé la nouvelle. La communauté des Aguarunas a nié toute implication dans l'assassinat, le 21 avril, de quatre agents du ministère de la Santé, affaire sur laquelle enquêtaient les deux journalistes. Elle a également démenti tout lien avec les narcotrafiquants, ce dont l'accuse la presse péruvienne. Les Aguarunas réclament la mise en place d'une commission gouvernementale chargée de traiter leurs demandes économiques, sociales et sanitaires. Les fonctionnaires du ministère de l'Intérieur qui ont négocié la libération des deux journalistes ont promis de relayer leur demande auprès du gouvernement de Lima. ________________________________________________________ 10.05.2005-Deux journalistes retenus en otages par une communauté indigène
Reporters sans frontières est indignée par l'enlèvement, le 6 mai 2005, de Luis Alberto Peña Vergaray, de Radio Nieva Televisión et de son guide et traducteur Eduardo Arrobo Samaniego, par une communauté indigène de la province amazonienne de Condorcanqui (nord-est du pays). « Nous exigeons la libération immédiate et sans condition des deux otages. La situation économique de la communauté aguaruna et son ressentiment à l'égard de la presse péruvienne ne l'autorisent en rien au rapt et au chantage. Nous demandons également au ministère de l'Intérieur, saisi de l'affaire, de ménager la susceptibilité des ravisseurs, et de ne pas mettre en danger la vie des otages », a déclaré Reporters sans frontières. Luis Alberto Peña Vergaray et Eduardo Arrobo Samaniego ont été enlevés, le 6 mai, alors qu'ils enquêtaient sur l'assassinat, le 21 avril, de quatre agents du ministère de la Santé à Pampa Entsa (Nord-Est amazonien). Le crime aurait été perpétré par des membres d'une communauté indigène locale. Isolés et marginalisés socialement, les Aguarunas reprochent à l'Etat d'être indifférent à leur sort, et à la presse péruvienne de les accuser de collusions avec les narcotrafiquants. En kidnappant les deux journalistes, la communauté a voulu à la fois manifester son mécontentement à l'égard de la presse et obtenir de l'Etat la mise en place d'une commission chargée de répondre à ses demandes économiques et sociales. Le 7 mai, Luis Alberto Peña Vergaray a pu relayer les revendications de ses ravisseurs auprès de la station locale Radioprogrammas. Il a confié que son compagnon et lui étaient en bonne santé et bien traités. Le représentant des Aguarunas, Antonio Mayán Sejekam, s'est engagé à garantir l'intégrité physique des otages même si la négociation avec les autorités n'aboutissait pas, selon l'Instituto prensa y sociedad (IPYS, association péruvienne de défense de la liberté de la presse). Pourtant, lors de sa conversation téléphonique avec Radioprogrammas, Luis Alberto Peña Vergaray a dit « craindre pour sa vie », selon l'agence EFE. Le ministère de l'Intérieur a fait savoir, le 9 mai, que la commission gouvernementale réclamée par les Aguarunas ne serait mise en place qu'une fois les otages libérés.
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Updated on 20.01.2016