Reporters sans frontières salue la libération d'Abdulkarim Al-Khaiwani

Reporters sans frontières se félicite de la libération anticipée dont a bénéficié Abdulkarim Al-Khaiwani, après l'intervention du président Ali Abdallah Saleh en sa faveur. Condamné à six ans de prison pour “collaboration avec la rébellion”, le journaliste indépendant a été libéré, le 25 septembre 2008, après avoir signé un engagement de "respecter la loi". "Nous accueillons avec joie la nouvelle de la libération d'Abdulkarim Al-Khaiwani. Toutefois, nous craignons que l'engagement qu'il a été contraint de signer en contrepartie auprès du parquet ne pèse sur lui comme une épée de Damoclès et mette en péril l'indépendance de son travail", a déclaré l'organisation. Le ministre yéménite de la Justice Ghazi Chaif Al-Agbari a déclaré à l'agence de presse officielle SABA que le tribunal avait approuvé une directive du chef de l'Etat suspendant la peine de prison purgée par le journaliste après qu'il se soit engagé à "respecter la Constitution et les lois en vigueur". Abdulkarim Al-Khaiwani, ancien rédacteur en chef du journal Al-Shoura et collaborateur de plusieurs médias indépendants, avait été condamné, le 9 juin 2008, à six ans de prison par la Cour de sûreté de l'Etat à Sanaa. Il était accusé d'avoir fourni des informations au mouvement rebel chiite dans le nord du pays. Le journaliste avait été immédiatement incarcéré malgré ses problèmes de santé. Abdulkarim Al-Khaiwani avait déjà été condamné en mars 2005 à un an de prison pour des motifs similaires, mais il avait pu bénéficier d'une grâce présidentielle le lendemain de sa condamnation. En juin 2007, il avait été placé en détention préventive pendant un mois.
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Updated on 20.01.2016