Reporters sans frontières préoccupée par le sort d'Elina Ersenoeva

Reporters sans frontières est toujours sans nouvelles de la journaliste Elina Ersenoeva enlevée le 17 août à Grozny. « Nous craignons qu'elle ne subisse des mauvais traitements depuis que son mariage avec Chamil Bassaïev, l'ancien chef de la rébellion tchétchène décédé en juillet dernier, a été confirmé par plusieurs sources » a déclaré l'association. « Nous demandons aux autorités compétentes de tout mettre en œuvre pour retrouver la trace de la journaliste » ,.a précisé Reporters sans frontières. Nikolaï Kalouguine, l'adjoint du procureur de la Tchétchénie, affirme cependant n'avoir été informé de cet événement que le 25 août, date à laquelle il a demandé à la procurature de Grozny de procéder aux « vérifications nécessaires». Plusieurs hypothèses ont été émises quant aux raisons de l'enlèvement d'Elina Ersenoeva, notamment celle de ses liens avec l'ancien combattant indépendantiste tchétchène. Reporters sans frontières rappelle qu'Elina Ersenoeva travaillait comme pigiste pour le journal d'opposition « Chechenskoye Obshchestvo ». Elle se sentait menacée et avait demandé la veille de son enlèvement de l'aide pour quitter la Tchétchénie. ---------------- 29 Août 2006 Informations contradictoires sur une journaliste enlevée L'organisation non gouvernementale russe de défense des droits de l'homme Memorial à mis en garde, le 28 août 2006, contre la « rumeur » entourant la journaliste tchétchène Elena Ersenoeva, selon laquelle elle aurait été mariée au chef de guerre Chamil Bassaïev. « Une atmosphère de rumeurs sensationnelles a été créée autour de l'enlèvement d'Elina Ersenoeva a écrit Svetlana Gannouchkina, responsable de Mémorial, dans une lettre au procureur général de Russie, Iouri Tchaïka. Ces rumeurs propagées par des personnes inconscientes, sur les liens entre Elina et Chamil Bassaïev, peuvent conduire les ravisseurs d'Elina à des actions dangereuses ». Taïssa Issaeva, responsable d'une organisation tchétchène, avait assuré la semaine dernière sur une radio russe que la journaliste « était la dernière épouse de Bassaïev », tué en juillet dernier lors d'une explosion, et qu'il « l'utilisait pour transmettre des informations sur le site des séparatistes tchétchènes Kavkacenter ». ---------------- 24 août 2006 Reporters sans frontières s'inquiète de l'enlèvement d'une journaliste Reporters sans frontières exprime sa préoccupation après l'enlèvement, le 17 août 2006, d'Elina Ersenoeva, journaliste du quotidien Chechenskoye Obshchestvo (Société Tchétchène), dans le centre de Grozny. « Nous demandons aux autorités tchétchènes et russes de tout mettre en œuvre afin qu'Elina Ersenoevasoit libérée au plus vite », a déclaré Reporters sans frontières. Elina Ersenova et sa tante ont été enlevés, selon des témoins, par des hommes armés, à bord de deux voitures. Ils leur ont mis des sacs sur la tête et les ont forcées à monter dans leur voiture. Quelques heures plus tard, ils ont relâché la tante de la journaliste. Selon le rédacteur en chef de Chechenskoye Obshchestvo, Timour Aliev, Elina Ersenoeva a appelé sa mère avec son téléphone portable, le soir de son enlèvement, affirmant que ses ravisseurs avaient promis de la libérer. Depuis, la famille n'a plus de nouvelles et le téléphone portable de la journaliste est éteint. Deux jours avant son enlèvement, Elina Ersenoeva avait écrit une lettre à la Fondation d'Helsinki pour les droits de l'homme, expliquant que sa mère, ses deux frères et elle-même étaient harcelés par des membres des forces de sécurité au service du Premier ministre Ramzan Kadyrov. Elina Ersenoeva rédigeait des articles sur les problèmes sociaux auxquels est confrontée la population tchétchène. Son dernier reportage portait sur les conditions de détentions dans les prisons de Grozny.
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Updated on 20.01.2016