Reporters sans frontières demande que les meurtriers du journaliste Wu Xianghu soient traduits en justice
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Le rédacteur en chef adjoint du Taizhou Soir (province du Zhejiang, Est), Wu Xianghu, est décédé, le 2 février 2006, suite à des blessures infligées par la police lors d'une descente dans son journal trois mois auparavant. L'agent qui dirigeait l'opération a été démis de ses fonctions, mais aucune poursuite judiciaire n'a été intentée contre lui ou contre les autres policiers impliqués.
"Ce journaliste chevronné a été tué parce qu'il avait rédigé un article qui avait déplu à la police locale. Les autorités chinoises ne doivent pas se contenter de licencier le responsable de ce meurtre, car cela reviendrait à reconnaître que la police dispose d'un droit de vie ou de mort sur les journalistes. Cette affaire laisse imaginer le climat de peur dans lequel travaillent les médias", a déclaré l'organisation.
Le 20 octobre, une cinquantaine de policiers avait mené un raid dans les locaux du journal, en raison d'un article publié la veille qui dénonçait des taxes arbitraires imposées sur les bicyclettes électriques. L'officier qui menait l'opération, Li Xiaoguo, a lui-même frappé le rédacteur en chef du journal, avant de le faire interpeller par ses subordonnés, qui ont continué à le rouer de coups. Wu Xianghu, qui avait subi une transplantation du foie deux ans auparavant, a été transporté à l'hôpital peu après l'agression. Il y est resté jusqu'à son décès, le 2 février.
Quelques jours après l'incident, Li Xiaoguo, responsable de la "circulation" de la police de la ville de Jiaojiang, a été démis de ses fonctions. Un responsable local a par ailleurs déclaré à l'agence de presse chinoise Xinhua que des mesures seraient prises pour éviter que ce type d'incident ne se reproduise.
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20.01.2016