Reporters sans frontières demande la libération de Shi Tao pour raisons médicales

Reporters sans frontières s'inquiète des conditions de détention de Shi Tao, condamné à dix ans de prison, en avril 2005, sur la base d'informations fournies par Yahoo !, qui hébergeait son compte e-mail. L'organisation demande sa libération pour raisons médicales. Le journaliste souffre notamment d'un ulcère, de troubles du cœur et de problèmes dermatologiques en raison de l'humidité de sa cellule.

Reporters sans frontières s'inquiète des conditions de détention de Shi Tao, le journaliste condamné à dix ans de prison, en avril 2005, sur la base d'informations fournies par Yahoo !, qui hébergeait son compte e-mail. L'organisation demande sa libération pour raisons médicales. Shi Tao est détenu à la prison n°1 de la province du Hunan (Centre-Sud), sur une petite île près de la ville de Yuanjiang. Sa mère et son frère peuvent lui rendre visite une fois par mois. Le journaliste partage sa cellule avec plus d'une dizaine de prisonniers. Il travaille à la confection de bijoux dans des conditions sanitaires précaires. Sa santé s'est rapidement détériorée ces derniers mois. Il souffre notamment d'un ulcère, de troubles du cœur et de problèmes dermatologiques en raison de l'humidité de sa cellule. Selon ses proches, Shi Tao est psychologiquement très affaibli. Le témoignage d'un ancien détenu de la prison n°1, Chen Shaowen, a été publié par la fondation Wei Jingsheng. Il indique que les prisonniers ne voient quasiment jamais la lumière du jour. Ils commencent à travailler avant le lever du soleil, dans des ateliers obscurs et envahis par la poussière. Dans de telles conditions, « ce travail revient à détruire leur corps et leur âme, leur esprit et leur confiance », raconte-t-il. Toujours selon Chen Shaowen, les prisonniers politiques sont victimes de violences quotidiennes. La surveillance des ateliers est confiée à des criminels de droit commun, le principe étant « d'utiliser des criminels pour s'occuper de criminels ». L'intimidation et la corruption sont monnaie courante au sein de l'établissement, les gardes confisquant régulièrement l'argent envoyé par les familles des prisonniers. Plus d'information sur cette affaire : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=14888 ------------- Créer votre blog avec Reporters sans frontières : www.rsfblog.org
Publié le
Updated on 20.01.2016