Reporters sans frontières demande au nouveau président polonais de gracier le journaliste Andrzej Marek
Organisation :
La grâce présidentielle accordée, le 10 septembre 2004, à Andrzej Marek, rédacteur en chef de l'hebdomadaire régional Wiesci Polickie, condamné le 22 juin 2004 à trois mois de prison ferme pour diffamation, a été annulée. La décision, prise par l'ancien chef de l'Etat Aleksander Kwasniewski le 18 novembre, n'a été rendue publique qu'au terme de sa présidence, le 23 décembre. Le journaliste doit être emprisonné le 16 janvier prochain.
Dans une lettre adressée au nouveau chef de l'Etat polonais Lech Kaczynski, Reporters sans frontières s'oppose à l'incarcération d'Andrzej Marek. L'organisation lui demande d'agir en sa faveur en accordant une nouvelle grâce présidentielle au journaliste.
Paris, le 29 décembre 2005
Monsieur le Président,
Reporters sans frontières, organisation de défense de la liberté de la presse, est particulièrement préoccupée par l'annulation, le 18 novembre 2005, de la grâce présidentielle qui avait été accordée à Andrzej Marek, rédacteur en chef de l'hebdomadaire Wiesci Polickie, le 10 septembre 2004.
Le journaliste sera emprisonné dès le 16 janvier 2006 si aucune action n'est engagée en sa faveur.
Le 22 juin 2004, Andrzej Marek avait été condamné à une peine de trois mois de prison pour diffamation à l'encontre d'un fonctionnaire, après de multiples condamnations et suspensions de peine. Dans deux courriers successifs adressés au président Aleksander Kwasniewski, Reporters sans frontières avait demandé la grâce présidentielle pour le journaliste.
Dans votre discours d'investiture du 23 décembre dernier, vous avez prôné des réformes en profondeur dans les domaines de « la justice, la solidarité et l'honnêteté ».
Nous vous demandons, au nom de la liberté de presse dans l'Union européenne, d'accorder la grâce présidentielle à Andrzej Marek et de revoir votre législation afin que les délits de presse ne soient plus passibles de peines d'emprisonnement, conformément aux recommandations des Nations unies.
Confiant dans l'intérêt que vous porterez à notre requête, je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l'expression de ma très haute considération.
Robert Ménard,
Secrétaire Général
Publié le
Updated on
20.01.2016