La diffusion de la chaîne géorgienne Imedi TV, la plus populaire des trois principales chaînes privées du pays, a été suspendue pour trois mois et sa license confisquée par une décision d'un tribunal de Tbilissi, après la levée de l'état d'urgence le 16 novembre 2007.
La diffusion de la chaîne géorgienne Imedi TV, la plus populaire des trois principales chaînes privées du pays, a été suspendue pour trois mois et sa license confisquée par une décision d'un tribunal de Tbilissi, après la levée de l'état d'urgence le 16 novembre 2007. Les autres chaînes ont pu reprendre leurs programmes normalement. Imedi a fait appel de ce verdict et redoute que la chaîne ne soit rouverte que le 5 janvier 2008, jour de l'élection présidentielle géorgienne. Le principal actionnaire d' Imedi, le groupe américain News Corporation, dirigé par le magnat des médias Rupert Murdoch, a annoncé le 15 novembre qu'il allait porter plainte.
La cour a motivé sa décision par les propos du propriétaire de la chaîne actuellement à Londres, Badri Patarkatsishvili sur Imedi, qui aurait, à l'antenne, incité à manifester dans le but de provoquer un coup d'Etat. Les accusations portent sur des communiqués de presse dans lesquels il affirmait vouloir utiliser tout son argent pour renverser le régime de Mikhail Saakashvili. Il a également déclaré, sur l'antenne d'une radio nationale, qu'il ferait de son mieux pour “libérer le pays du joug d'un fasciste”.
“La levée de l'état d'urgence n'a pas mis fin à une semaine de censure des médias, de suspension du droit de réunion, de grève et de manifestation, a regretté Reporters sans frontières. Les élèments retenus contre le dirigeant d'Imedi TV, s'ils existent, doivent être rendus publics. Son seul engagement auprès de l'opposition ne doit pas entraîner la fermeture de sa chaîne de télévision. “
Selon les témoignages de journalistes d'Imedi TV et de diplomates européens, les studios et le matériel de montage et de diffusion ont été en partie détruits ou ont disparu.
Le 19 novembre, le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a insisté sur l'importance de la liberté d'expression, de médias libres et en état de marche pour que l'élection présidentielle soit “crédible” aux yeux de la communauté internationale.