Reporters sans frontières dénonce l'interdiction de l'hebdomadaire Al-Wasat
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Le ministère de l'Information a annulé, le 5 avril 2008, la licence de l'hebdomadaire Al-Wasat, accusé de "publier des informations portant atteinte à l'unité nationale et d'attiser les divisions confessionnelles". Le rédacteur en chef du journal, Jamal Amer, avait été innocenté, quinze jours plus tôt, dans une affaire l'opposant au ministre de l'Information qui l'accusait de nuire aux relations yéméno-saoudiennes.
"Cette décision est en contradiction avec la loi. Le gouvernement n'a pas le droit d'interdire un média sans un ordre de justice. Débouté par le tribunal, le ministre de l'Information a choisi de se faire justice lui-même. Nous appelons les autorités yéménites à revenir sur leur décision", a déclaré Reporters sans frontières.
Le 5 avril 2008, le ministère de l'Information a annulé la licence de l'hebdomadaire Al-Wasat en reprochant au journal de "porter atteinte à l'intégrité nationale, d'attiser les divisions communautaires et de nuire à la relation du pays avec ses voisins". Contacté par Reporters sans frontières, Jamal Amer a accusé le ministre de l'Information de ne pas respecter la justice. Le journaliste a affirmé que le ministre avait déposé une plainte contre lui suite à la publication d'articles critiques envers l'Arabie saoudite.
Déjà en 2000, Jamal Amer avait été interdit à vie d'exercer son métier pour avoir “porté atteinte aux relations du Yémen avec l'Arabie saoudite”. Par ailleurs, il avait été enlevé en 2005 par des militaires qui l'avaient séquestré pendant plusieurs heures. A ce jour, aucune enquête sérieuse n'a été menée pour faire la lumière sur cet incident.
Reporters sans frontières a publié, le 13 février, son rapport annuel 2008 sur la liberté de la presse dans le monde. Consulter le chapitre Yémen.
Sur le même sujet :
24.08.2005 - Un journaliste enlevé et tabassé
7.08.2000 - Un journaliste interdit à vie d'écrire
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Updated on
20.01.2016