Reporters sans frontières dénonce les pressions des autorités locales sur la famille d'un journaliste

Reporters sans frontières condamne les pressions continues des autorités locales sur la famille du journaliste Hakim Eldostu Mehdiyev, correspondant du journal d'opposition Yeni Musavat dans la République autonome du Nakhitchevan. “Les proches du journaliste ont été menacés de représailles et font l'objet d'intimidations répétées de la part des forces de l'ordre. Nous soutenons l'appel du journaliste au président Ilham Aliev pour qu'il assure la sécurité d'Halim Eldostu Mehdiyev et de sa famille”, a déclaré l'organisation. Depuis son arrestation, le 23 septembre 2007, le salon de thé de son frère a été démoli, ses proches se sont vus déconseillés de se plaindre auprès d'organisations internationales, sous peine d'être battus ou enlevés et le journaliste n'est pas autorisé à quitter le Nakhitchevan. Excédé par cet acharnement, Hakim Eldostu Mehdiyev a demandé à Ilham Aliev ainsi qu'aux dirigeants de la République autonome du Nakhitchevan (enclave de l'Azerbaïdjan séparée de ce dernier par l'Arménie) de garantir la sécurité de ses proches. Si des mesures n'étaient pas prises dans ce sens, il serait dans l'obligation de quitter son pays et de demander l'asile politique à l'étranger. Le 22 septembre, Hakim Eldostu Mehdiyev avait été emmené de force dans une voiture par des agents du ministère de la Sécurité nationale. Détenu pendant toute la journée dans un bâtiment du ministère, il a, selon les informations de Reporters sans frontières, subi des mauvais traitements. On lui reprochait ses articles concernant les problèmes de gaz et d'électricité dans la région. Il a ensuite été libéré avant que la cour locale ne décide de son arrestation pour le lendemain. Le journaliste n'a eu que quelques heures pour tenter, en vain, de faire constater ses blessures par un médecin et pour faire prévenir sa famille. Le 23 septembre, il a été condamné à quinze jours de détention pour avoir “ résisté à la police lors de son arrestation”. Après l'intervention de plusieurs organisations internationales, dont Reporters sans frontières, il a été remis en liberté le 27 septembre. En raison de ses blessures, Hakim Eldostu Mehdiyev a besoin de soins médicaux et ne peut pas travailler.
Publié le
Updated on 20.01.2016