Reporters sans frontières condamne l'assaut mené le 26 août 2008 par des militants du parti d'opposition Alliance du peuple pour la démocratie (PAD, People's Alliance for Democracy) contre la chaîne de télévision National Broadcasting Service of Thailand (NBT, détenue par le gouvernement) à Bangkok. Les programmes ont été suspendus pendant quelques heures et un présentateur de la chaîne a été agressé.
Reporters sans frontières condamne l'assaut mené le 26 août 2008 par des militants du parti d'opposition Alliance du peuple pour la démocratie (PAD, People's Alliance for Democracy) contre la chaîne de télévision National Broadcasting Service of Thailand (NBT, détenue par le gouvernement) à Bangkok. Les programmes ont été suspendus pendant quelques heures et un présentateur de la chaîne a été agressé.
"L'opposition a le droit de critiquer une chaîne jugée trop favorable aux autorités en place, mais l'utilisation de la violence contre un média est tout à fait condamnable. Nous demandons aux dirigeants de la PAD de faire cesser ces pratiques qui mettent en danger la sécurité des journalistes des médias gouvernementaux. Les autorités doivent, de leur côté, garantir un accès équitable de l'opposition aux médias détenus par l'Etat", a affirmé l'organisation.
Le 26 août vers six heures du matin, une soixantaine de militants de la PAD, le visage masqué, ont tenté de forcer l'entrée de l'un des bâtiments de la chaîne NBT situé sur l'Avenue Vipavadi à Bangkok. Ils ont été rejoints par environ 2 000 opposants qui ont envahi le hall de l'immeuble. Les responsables de la chaîne ont coupé les programmes pendant quelques heures. En fin de matinée, les émissions ont repris depuis des stations de diffusion mobiles, alors que des groupes d'opposants étaient toujours présents dans le bâtiment. D'autres chaînes diffusaient en direct les manifestations du PAD.
L'un des présentateurs de la NBT, Kitti Singhapad, a été frappé par un militant du PAD alors qu'il était interviewé par une autre chaîne à proximité du bâtiment.
La police aurait arrêté 80 opposants, dont certains étaient armés. L'un des leaders du PAD, Sondhi Limthongkul, patron de presse et opposant de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, a nié que ses partisans étaient armés.
Des manifestants ont également envahi plusieurs ministères et le bureau du Premier ministre, Samak Sundaravej, dont ils demandent la démission.