Reporters sans frontières “choquée et en colère” après la violente agression d'un journaliste

Reporters sans frontières exprime son choc et sa colère, face à l'extrême violence de l'agression dont a été victime le journaliste Mikhaïl Beketov, dans un état critique depuis son agression, le 13 novembre 2008, près de son domicile d'une banlieue de Moscou”. “Non seulement, le journaliste a perdu une jambe et se trouve dans le coma, mais les menaces contre lui se sont poursuivies jusqu'à l'hôpital où il a été admis. De toute évidence, la question de la violence contre les journalistes demeure d'actualité, alors que s'est ouverte aujourd'hui la deuxième audience du procès de plusieurs participants à l'assassinat de la journaliste de Novaïa Gazeta, Anna Politkovskaïa”, a poursuivi l'organisation. “Comment ne pas penser avec colère à ces assassinats qui, trop souvent, demeurent impunis ? Cet été encore, le propriétaire du site d'information Ingushetiya.ru, Magomed Yevloev a été abattu alors qu'il venait d'être arrêté. Ce cycle de la violence doit cesser”, a conclu Reporters sans frontières. Le 13 novembre 2008, Mikhaïl Beketov, rédacteur en chef du journal Khimkinskaïa Pravda et critique acerbe des autorités locales, a été passé à tabac devant son domicile du village de Starbeevo, dans la banlieue de Moscou (Nord-Ouest). Découvert le lendemain alors qu'il se trouvait entre la vie et la mort, le journaliste a tout d'abord été hospitalisé dans la ville de Khimki. Le 16 novembre, selon le dirigeant du parti Iabloko, Serguei Mitrokhine, il a dû être transféré à l'institut Sklifossovski de Moscou, à la demande de ses proches qui avaient reçu des menaces de mort téléphoniques le concernant à l'hôpital même où le journaliste avait été admis. Aujourd'hui, Mikhaïl Beketov a besoin d‘un don du sang, selon Oleg Mitvol, le numéro deux du Service fédéral de contrôle de l'exploitation des ressources naturelles (Rosprirodnadzor). Mikhaïl Beketov dénonce depuis longtemps les autorités locales et s'est bâti une réputation de défenseur de la forêt de Khimki, menacée par un projet de construction d'une voie rapide reliant Moscou à Saint-Pétersbourg. Selon Oleg Mitvol et Igor Tchestine, président de la branche russe du WWF, le journaliste a été agressé en raison de ses prises de position publiques en faveur de la protection de la forêt de Khimki. En mai 2007, son automobile avait été incendiée par des inconnus etn en février 2008, une instruction judiciaire avait été ouverte contre le journaliste pour “diffamation”.
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Updated on 20.01.2016