Reporters sans frontières appelle à une mobilisation générale pour venir en aide à l'organisation Aïna

Aïna, organisation non gouvernementale créée en 2001 pour aider au développement des médias indépendants et de l'expression culturelle, se trouve actuellement dans une impasse financière et est menacée de disparition. Depuis quatre ans, cette organisation forme des professionnels des médias et soutient des initiatives locales de développement de la presse dans des domaines aussi différents que le documentaire vidéo, le photoreportage, la radio, la presse, le cinéma itinérant éducatif dans les provinces les plus reculées, etc. Aujourd'hui, l'organisation n'a plus de ressources. Six des huit centres culturels et des médias indépendants dans les régions ont été fermés. Seuls ceux de Kaboul et Kandahar restent ouverts. Reporters sans frontières appelle les autres organisations de défenses de la liberté d'expression et tous les bailleurs de fonds présents en Afghanistan à soutenir Aïna et à sauver ainsi les projets essentiels que l'association mène avec courage depuis la fin de la guerre. Par ailleurs, les difficultés rencontrées par Aïna ont des répercussions sur la presse aidée par l'association. Ainsi, le Kabul Weekly, hebdomadaire afghan créé en 1993 par des journalistes proches du commandant Massoud, n'est pas encore indépendant financièrement et voit sa survie compromise sans l'assistance de l'organisation. Aïna n'étant plus en mesure d' apporter une aide pécuniaire satisfaisante au Kabul Weekly, Reporters sans frontières a décidé de verser à l'organisation 1 200 dollars, soit l'équivalent d'un mois de loyer de l'hebdomadaire. "C'est une somme symbolique, mais nous espérons que ce premier geste incitera d'autres organisations, des médias ou même des particuliers à soutenir Aïna et le Kabul Weekly", a déclaré Reporters sans frontières.
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Updated on 20.01.2016