RDC : RSF saisit la Media Freedom Coalition de la détention arbitraire du journaliste Stanis Bujakera

Alors que la demande de remise en liberté provisoire du journaliste Stanis Bujakera Tshiamala a été rejetée ce 7 novembre, Reporters sans frontières (RSF) saisit la Media Freedom Coalition (MFC) une alliance de 50 États qui œuvrent de façon collective et proactive pour la liberté des médias de la détention arbitraire du journaliste congolais.

C’est le cinquième rejet de la demande de remise en liberté provisoire en moins de deux mois. Stanis Bujakera Tshiamala, arrêté et emprisonné le 8 septembre 2023, reste derrière les barreaux. RSF saisit la Media Freedom Coalition (MFC) pour l’alerter de la détention arbitraire du journaliste correspondant en République démocratique du Congo (RDC) pour le média d’actualité Jeune Afrique ainsi que pour l’agence de presse britannique Reuters, et également directeur de publication adjoint du site d’information congolais Actualité.cd. Cette alliance, composée de 50 États, peut désormais entreprendre les actions appropriées pour mettre fin à la détention arbitraire du journaliste qui dure depuis déjà deux mois.

Par cette saisine, nous demandons aux États membres de la MFC d’agir auprès des autorités congolaises pour que Stanis Bujakera soit libéré sans délai et sans condition, et que toutes les charges retenues contre lui soient abandonnées afin qu'il puisse poursuivre son travail de journaliste.

Sadibou Marong
Directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF

La MFC a été créée en juillet 2019 à l’initiative du Royaume-Uni et du Canada. Les États membres peuvent être saisis de situations ou de cas individuels particulièrement graves, telles que les détentions arbitraires, par les organisations de la société civile qui – comme RSF – composent le conseil consultatif, afin qu’ils entreprennent les actions appropriées, notamment diplomatiques.

Stanis Bujakera Tshiamala est poursuivi pour six chefs d'inculpation et notamment pour la diffusion d’un article s’appuyant sur une note de l’Agence nationale de renseignement (ANR) dont les autorités contestent l’authenticité. Le journaliste, qui n’a pas signé cet article publié dans le média panafricain Jeune Afrique le 31 août, est accusé d’avoir fabriqué et transmis cette note à sa rédaction. Une enquête de RSF a démontré que le journaliste n’en était aucunement l’auteur. Moins de deux semaines après son arrestation, RSF a saisi le Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies, lui demandant de reconnaître le caractère arbitraire de sa détention.

 

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