Ramin Bayramov remis en liberté
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« Nous sommes soulagés de savoir Ramin Bayramov en liberté, a déclaré Reporters sans frontières. Il aura cependant passé un an derrière les barreaux pour avoir exprimé des opinions critiques à l’égard des autorités. D’autres journalistes, tels qu’Anar Bayramli en Azerbaïdjan ou Farid Huseyn et Shahriyar Hajizade en Iran, restent otages du conflit diplomatique entre les deux pays. Ils doivent immédiatement être remis en liberté et bénéficier de procès véritablement équitables. »
Rédacteur en chef du site d’information islamazeri.com, Ramin Bayramov a bénéficié d’une libération anticipée le 17 août 2012. Arrêté il y a un an en même temps que plusieurs personnalités de l’opposition islamique, il avait d’abord été accusé d’« activités hostiles à l’égard de l’Azerbaïdjan », avant d’être condamné à un an et demi de prison pour « possession illégale d’armes et de drogue » (voir ci-dessous).
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09.03.2012 - Un journaliste en ligne condamné à un an et demi de prison
Reporters sans frontières a appris avec consternation la condamnation du journaliste en ligne Ramin Bayramov à un an et demi d’emprisonnement, le 8 mars 2012.
« Selon toute vraisemblance, Ramin Bayramov n’est que la dernière victime de la vague de répression frappant les milieux religieux et pro-iraniens en Azerbaïdjan », a déclaré Reporters sans frontières. « Bakou et Téhéran doivent immédiatement cesser d’instrumentaliser la presse dans le conflit diplomatique qu’elles se livrent. Dans le respect de la liberté d’expression et d’information, Ramin Bayramov doit avoir le droit d’exprimer ses opinions et ses positions quelles qu’elles soient.»
Le rédacteur en chef du site islamazeri.az, arrêté le 11 juillet 2011, a été reconnu coupable de possession illégale d’armes et de drogue par le tribunal du district d’Absheron (Bakou) et condamné à 18 mois de prison.
L’enquête a dès le début soulevé des doutes quant à la cause réelle des poursuites. Interpellé en même temps qu’un dirigeant du Parti islamique, Ramin Bayramov était initialement soupçonné par le ministère de la Sécurité nationale (MNS) d’entretenir des liens avec le Centre culturel iranien à Bakou et d’appartenir au groupe chiite radical Jafari. Mais le parquet a ouvert une enquête criminelle fondée sur les articles 228.1 (possession illégale d’armes ou de munitions) et 234.1 (possession illégale de drogue) du code pénal.
L’un des dirigeants du Parti islamique d’Azerbaïdjan (IPA) arrêté le même jour que le journaliste, Arif Ganiev, a été condamné à la même peine pour les mêmes chefs d’inculpation le 26 janvier 2012.
Le site islamazeri.az couvre l’actualité sociale et politique en Azerbaïdjan, sur une ligne conservatrice et critique des autorités. Il a notamment critiqué la position officielle sur le port du hijab.
Photo : http://goo.gl/1SwF8
Publié le
Updated on
20.01.2016