Prédateur

Nicolás MADURO



 Président du Venezuela depuis 2013 

 Prédateur depuis son arrivée au pouvoir 



Venezuela, 148e/180 au Classement mondial de la liberté de la presse 2021




    MODE DE PRÉDATION : censure et asphyxie économique savamment orchestrées



    Depuis 2017, la dérive autoritaire de l’administration Maduro contre la presse indépendante ne connaît pas de répit. Les arrestations arbitraires, les violences perpétrées contre les journalistes par les forces de l’ordre et les services de renseignement vénézuéliens se multiplient. La Commission nationale des télécommunications (Conatel) prive les radios et télévisions trop critiques de leurs fréquences de diffusion, et coordonne des coupures d’internet, le blocage des réseaux sociaux et des confiscations de matériel. La plupart des journaux imprimés d’opposition n’ont pas résisté à ces pressions. Les médias en ligne sont, quant à eux, confrontés à des attaques informatiques à répétition, rendant leur travail d’information extrêmement complexe et coûteux. Quant aux journalistes étrangers, ils sont régulièrement arrêtés, interrogés et expulsés du territoire. Depuis 2018, de nombreux journalistes vénézuéliens sont par ailleurs contraints de quitter le territoire pour fuir les menaces et préserver leur intégrité physique.   


    CIBLES DE PRÉDILECTION : la presse privée, le journal El Nacional



    Plus d'une centaine de médias ont fermé depuis l'arrivée au pouvoir de Nicolas Maduro. Parmi eux , le journal emblématique El Nacional, fondé en 1943, a cessé de circuler en édition imprimée en décembre 2018. Toujours actif en ligne, il demeure une cible de choix du gouvernement. Le 14 mai 2021, son siège était saisi et sa direction sommée par la justice de verser 13 millions de dollars (environ  11 millions d’euros) de dédommagement, à la suite d’un procès en diffamation intenté par Diosdado Cabello, député, vice-président du Parti socialiste unifié du Venezuela et l'une des principales figures du pouvoir chaviste, ce qui pourrait lui coûter tous ses actifs dans le pays  pourrait perdre son siège et tous ses actifs au Venezuela. En 2021, le gouvernement a accusé plusieurs ONG et médias indépendants, comme les sites Efecto Cocuyo, Caraota Digital, El Pitazo et la radio Radio Fe y Alegría, d’être des “mercenaires du journalisme” financés depuis l’étranger afin de faire tomber le gouvernement.


    DISCOURS OFFICIEL : dénigrement paranoïaque


    “Une grande partie de la guerre médiatique à laquelle est soumise le Venezuela a pour objectif que plus personne ne s’approche du Venezuela, que personne ne vienne investir, alors que le Venezuela est le meilleur pays du monde pour investir.” (Discours public pour le lancement de la “Marca País” (“Marque pays”), initiative destinée à promouvoir le tourisme et les exportations et montrer “la vérité du pays”, le 11 février 2019..)

    « Je dénonce la campagne internationale menée par CNN en espagnol, ce laboratoire de mensonges, de guerre psychologique et d’ordures contre le pays, contre le Venezuela. Une campagne qui est aussi organisée par NTN24, un canal de télévision poubelle financé par le paramilitaire Alvaro Uribe et par le Miami Herald, média dépositaire de tous les mensonges contre le Venezuela. (…) [Des médias] qui sont pleins de haine, de rage et de folie. [Des médias] qui essaient d’empoisonner et de déverser leur poison sur le Venezuela et dans le monde. » (Discours prononcé lors de l’inauguration de 80 logements à Caricuao, Caracas, le 18 septembre 2014.)

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