Julian Assange
« Chantre de la transparence » pour certains, « terroriste » pour d’autres, Julian Assange divise. Les publications de WikiLeaks, média spécialisé dans les fuites gouvernementales créé par Assange en 2006, en ont fait la bête noire du gouvernement américain. Avec les War Logs, qui compilent des centaines de milliers de documents américains relatifs à la guerre d’Irak et à l’Afghanistan, WikiLeaks révèle des atteintes aux droits de l’homme commises par l’armée américaine sous l’administration Bush. Parmi celles-ci, les images de la mort de deux journalistes de Reuters tués par l’armée américaine à Kabul. Plaçant les gouvernements face à leurs responsabilités en publiant des informations pour le moins gênantes, Assange devient la victime symbolique d’un système confondant trop facilement journalisme et terrorisme. Cloîtré dans l’ambassade d’Équateur à Londres depuis août 2012, Assange dit croire« en la transparence du pouvoir, pas en la transparence du peuple».