Plusieurs journalistes victimes de violences lors des élections législatives
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Le 21 mai 2008, plusieurs journalistes ont été victimes de violences alors qu'ils couvraient les élections législatives. Eliso Tchapidze, correspondante du quotidien Résonances, a été agressée par plusieurs personnes alors qu'elle se trouvait dans un bureau de vote du village de Kvemo Magaro en Kakhétie (est du pays). Dans la région de Mégrélie, dans l'Ouest, des membres d'une équipe de tournage ont été pris à partie dans le village de Roukhi. La journaliste Nana Pajava a été agressée, dans la même région, par des membres de la commission électorale.
“Nous déplorons ces agressions et espérons que les autorités les prennent au sérieux. La polarisation de la société géorgienne au moment des élections ne devrait pas rejaillir sur les journalistes. Il faut comprendre que les journalistes sont des observateurs, qu'ils ne sont pas des auxiliaires du pouvoir en place ou de l'opposition et qu'ils agissent en faveur de l'intérêt général”, a déclaré Reporters sans frontières.
Eliso Tchapidze prenait des photos d'un bureau de vote lorsqu'elle a été agressée par des hommes identifiés comme des militants du parti au pouvoir. “Quand j'ai commencé à prendre des photos, ils se sont approchés de moi. L'un m'a tordu la main, le second m'a pris mon appareil photo et mon accréditation”, a déclaré la journaliste.
Elle a porté plainte auprès de la police locale. Dans un article publié le 23 mai dans le quotidien Résonances, elle explique qu'elle a été entendue pendant trois heures et qu'elle a été menacée de représailles si elle rendait publique son agression.
Dans la région de Megrélie, le journaliste Aleko Gabounia et le cameraman Nikoloz Pataraïa, tous deux de la chaîne Mze, ainsi qu'un cameraman de Roustavi 2, ont été pris à partie alors qu'ils couvraient un incident entre un candidat, Koba Davitachvili, et des membres de la commission électorale. Des inconnus ont fait tomber le cameraman de Roustavi 2 et cassé sa caméra. Les journalistes de Mze ont filmé l'agression, mais une trentaine de personnes les ont également battus. Nikoloz Pataraïa a été blessé à la main par un objet tranchant, tandis qu'Aleko Gabounia a été frappé à la tête et aux jambes. Ce dernier a déclaré qu'il ne restait presque rien du matériel de tournage.
La journaliste Nana Pajava s'intéressait à la plainte d'un opposant dans cette même région de Mégrélie, quand des membres de la commission électorale l'ont insultée et lui ont asséné plusieurs coups. La journaliste a déclaré connaître l'identité de ses agresseurs. Elle a porté plainte.
Ces agressions ont été évoquées dans des communiqués de la police et des enquêtes devraient être menées.
Publié le
Updated on
20.01.2016