« Pas de preuves, libérez Ching Cheong ! »

Le journaliste Ching Cheong est détenu sans procès depuis un an. Reporters sans frontières s'est associée à la campagne lancée par la Hong Kong Journalists Association pour sa libération. Interpellé le 22 avril 2005 en Chine populaire, le correspondant du quotidien singapourien Straits Times est accusé d'espionnage et risque la peine de mort.

Le 22 avril 2006, deux des principaux quotidiens de Hong Kong ont publié cette campagne demandant la libération immédiate et sans conditions du journaliste Ching Cheong. Reporters sans frontières a signé cet appel et lancé une pétition sur http://www.rsf.org/article.php3?id_article=13970 Ching Cheong a été arrêté le 22 avril 2005 alors qu'il se rendait à Canton (sud de la Chine). Selon plusieurs sources, il tentait de récupérer des documents concernant l'ancien dirigeant du Parti communiste chinois Zhao Ziyang décédé en janvier 2005, alors qu'il se trouvait en résidence surveillée pour avoir négocié avec les manifestants de 1989. L'épouse de Ching Cheong, Mary Lau, pense qu'il serait tombé dans un piège tendu par un intermédiaire. Le ministère chinois des Affaires étrangères a annoncé, le 31 mai 2005, que le correspondant du quotidien singapourien Straits Times avait avoué être un espion à la solde d'agences étrangères. Selon le communiqué officiel, « Ching Cheong a admis qu'il avait suivi ces dernières années les instructions de services de renseignements étrangers, qu'il s'était livré en Chine à des activités de collecte de renseignements et qu'il avait reçu des sommes importantes pour ses frais d'espionnage ». La direction du Straits Times s'est déclarée choquée de ces accusations. Le journaliste hongkongais, résident permanent à Singapour et détenteur d'un passeport britannique dit "British National Overseas" (BNO, passeport spécifique aux Hongkongais), a été appréhendé par la police chinoise le 22 avril 2005, à Canton.
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Updated on 20.01.2016