Papouasie-Nouvelle-Guinée: plusieurs journalistes exclus de trois événements chinois en marge du sommet de l’APEC

Reporters sans frontières (RSF) dénonce les discriminations pratiquées par la délégation chinoise à l’encontre des médias locaux et internationaux en marge du sommet de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC) qui s’est tenu la semaine dernière en Papouasie-Nouvelle-Guinée en présence du président Xi Jinping.

En marge du sommet de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC) qui s'est tenu du 12 au 18 novembre en Papouasie-Nouvelle-Guinée, plusieurs médias dûment accrédités, dont la chaîne australienne ABC et le quotidien local The National Newspaper, se sont vu empêchés de couvrir trois événements organisés par la délégation chinoise et auxquels participait le président chinois Xi Jinping, dont un dîner en compagnie de ses homologues de huit États insulaires du Pacifique.


Les journalistes chinois étaient semble-t-il les seuls à être autorisés à couvrir ces événements. La délégation, qui n’a pas jugé bon d’expliquer les raisons de cette discrimination, a cyniquement invité les journalistes exclus à utiliser comme source d’information pour leurs articles les enregistrements diffusés par les médias chinois.


« Il est intolérable qu’une délégation étrangère dans un événement international puisse s’arroger le droit de choisir les journalistes admis à couvrir ses événements », s’indigne Cédric Alviani, directeur du bureau Asie de l’est de Reporters sans frontières (RSF), qui voit dans cet incident « un nouvel exemple de la stratégie de contrôle des médias mise en place par Pékin, qui n’est plus limitée au territoire chinois et tend à se généraliser à l’international. »


La Chine est une des plus grandes prisons du monde avec plus de 60 journalistes professionnels et non-professionnels derrière les barreaux. Dans le Classement mondial de la liberté de la presse 2018 publié par RSF, le pays stagne au 176e rang sur 180.

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Mise à jour le 21.11.2018