Nouvelle saisie de l'hebdomadaire Juma-Times
Organisation :
Tout juste sortis des rotatives de l'imprimerie Daouir, les 100 000 exemplaires du Juma-Times, le plus important hebdomadaire d'opposition du pays, ont été saisis le 8 décembre 2005 par la police, invoquant une «distribution illégale».
L'imprimerie Daouir, dirigée par Svetlana Nazarbaeva, la belle-sœur du président kazakh, est la seule à avoir accepté d'accueillir Juma-Times après la rupture de contrat unilatérale de Vremia Print en septembre dernier. Les autorités prennent ainsi connaissance du contenu du journal avant qu'il ne paraisse dans les kiosques et peuvent empêcher sa diffusion lorsque bon leur semble.
Deux articles compromettants sont probablement à l'origine de cette saisie. Le premier fait allusion à l'affaire «Kazakhgate», mettant en avant des cas de versements de pots-de-vin entre le conseiller américain au commerce pétrolier et le président Noursultan Nazarbaïev. Le second article quant à lui dénonce des cas de fraudes durant le scrutin présidentiel du 4 décembre.
En six semaines, Juma-Times a été censuré à trois reprises. Le 20 octobre et le 3 novembre derniers, en pleine campagne électorale, les exemplaires de l'hebdomadaire avaient été saisis par la police, sous le motif d'«atteinte à l'honneur et à la dignité du président de la République du Kazakhstan».
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26 octobre 2005
Nouvelle saisie du quotidien Svoboda Slova
Dans la nuit du 25 au 26 octobre, la police du district de Medeu à Almaty a saisi 30 000 exemplaires du quotidien d'opposition Svoboda Slova.
« Dans ce numéro, nous devions republier un dossier intitulé ‘ Comment Alia Nazarbaïeva fait du business ‘. Il décrivait les activités illégales de l'entreprise de la benjamine du président qui avaient conduit à la banqueroute de la société Alautransgaseast . Nous considérons, que la persécution à l'égard de notre journal est liée à la volonté de dissimuler les affaires de corruption de la famille Nazarbaïev » a déclaré la rédactrice en chef du quotidien, Gulzhan Yergaliyeva.
Cet incident intervient une semaine après la saisie de 50 000 exemplaires du précédent numéro par la police, le quotidien ayant été accusé de porter « atteinte à l'honneur du président » Noursultan Nazarbaïev.
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24 octobre 2005
La liberté de presse est menacée à quelques semaines de l'élection présidentielle
En l'espace d'une semaine, au Kazakhstan, un site Internet d'opposition a été interdit, cinq journalistes ont été arrêtés puis relâchés et deux tirages de journaux indépendants ont été saisis .
« Trop de violations de la liberté de la presse ont été relevées ces derniers temps dans le pays. Le pouvoir tente de faire taire ceux qui pourraient le gêner à l'approche du scrutin présidentiel du 4 décembre. Des mesures doivent être prises pour permettre à l'opposition de s'exprimer durant la période préélectorale.", a déclaré Reporters sans frontières.
Dernièrement les pressions se sont multipliées contre le site d'opposition Navi.kz, anciennement Navigator.kz. Le 13 octobre, le Centre d'Information du réseau kazakh (KazNIC), l'organisme en charge de la gestion du .kz (l'équivalent du .fr), a mis fin à l'utilisation du nom de domaine Navi.kz, obligeant le site à paraître sous une nouvelle adresse, navikz.net. Le 14 octobre, le tribunal d'Almaty a interdit les noms de domaine «Navigator » et « Navi », qu'ils soient en alphabet cyrillique ou en alphabet latin. La rédaction a par conséquent modifié de nouveau le nom du site, devenu Mizinov.net.
Par ailleurs le 19 octobre, cinq journalistes ont été arrêtés à Almaty, pendant une perquisition au siège du principal mouvement d'opposition « Pour un Kazakhstan juste ». Saya Issa, du quotidien Svoboda Slova, Olesya Gassanova et Almas Nurdos du portail d'informations Stan.kz, Ruslan Sapabekov, de l'hebdomadaire Juma-Times et Yeldes Myrzakhmetov, de l'hebdomadaire Soz-Respublika, ont été arrêtés sans explications, et leur avocat n'a pas été autorisé à les rencontrer.
Trois des cinq journalistes contraints par les agents de police de détruire toutes les images prises lors de l'incident, ont été rapidement relâchés. Les deux autres journalistes ont été détenus encore quelques heures.
Le même jour, la police du district de Medeu, à Almaty, a saisi 50 000 exemplaires du quotidien d'opposition Svoboda Slova, accusé de porter « atteinte à l'honneur du président » Noursultan Nazarbaïev, à la suite de la publication dans le quotidien, du verbatim d'un échange entre le dirigeant kazakh et une journaliste de CNN, qui lui avait demandé s'il n'était pas « un simple dictateur ».
La rédactrice en chef de Svoboda Slova, Gulzhan Yergaliyeva, a tout de même réussi à emmener les exemplaires restants dans les locaux du mouvement « Pour un Kazakhstan juste ». Le bureau du procureur a fait savoir qu'il envisageait de confisquer le reste des exemplaires du quotidien avec l'aide des forces spéciales du ministère de l'Intérieur.
Enfin le 20 octobre, tous les exemplaires de l'hebdomadaire Juma-Times, ont été saisis par des policiers, qui avaient encerclé l'imprimerie « Daouir » du journal qui édite également Svoboda Slova.
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Updated on
20.01.2016