Non-lieu au procès de Teguh Santosa
Organisation :
Reporters sans frontières se réjouit du non-lieu prononcé aujourd'hui par une cour de Jakarta dans le procès intenté contre Teguh Santosa. Il échappe ainsi à la menace d'une peine de cinq ans d'emprisonnement. Les juges ont estimé que le dossier de l'accusation était trop mince. Le procureur a déclaré réfléchir avant de faire appel devant la Haute Cour.
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7.09.06 - Début du procès de Teguh Santosa, poursuivi pour avoir publié les caricatures de Mahomet
Reporters sans frontières dénonce la tenue du procès de Teguh Santosa qui s'est ouvert le 31 août à Jakarta. Teguh Santosa est accusé d'avoir insulté l'Islam et le prophète en publiant, sur le site internet de Rakyat Merdeka, trois des caricatures de Mahomet.
Teguh Santosa a rappelé lors de sa seconde audition, le 6 septembre, que cette publication ne répondait qu'à un soucis d'information et ne constituait en aucun cas une provocation. Le journaliste a ensuite consulté l'Alliance des journalistes indépendants (AJI) qui lui a affirmé qu'il ne s'agissait pas d'une violation de l'éthique journalistique.
Après sa libération, il s'est également entretenu avec deux hauts représentants de l'Islam en Indonésie. Abubakar Baasyir, président de l'Assemblée des moudjahidines indonésien (MMI), lui aurait assuré que son action ne portait atteinte ni à l'Islam ni au prophète. Habib Mohammad Riziq, président du Front des défenseurs de l'Islam (FPI), considère de son côté que l'affaire est close depuis que le journaliste a retiré les caricatures et a présenté ses excuses le lendemain de la publication.
Devant les juges, Teguh Santosa a déclaré « être profondément géné par cette accusation d'avoir insulté l'Islam, (sa) religion. ». Il a répété « n'être qu'un journaliste, pas un provocateur ».
Teguh Santosa, dont le procès reprendra le 13 septembre, risque une peine de cinq ans de prison.
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21.07.06 - Un journaliste libéré mais toujours passible de cinq ans de prison
Reporters sans frontières salue la libération de Teguh Santosa, le 20 juillet 2006, suite aux pressions notamment de l'association indonésienne des journalistes indépendants, AJI. Teguh Santosa avait été mis en détention la veille pour avoir publié trois caricatures de Mahomet en février dernier. Des responsables gouvernementaux, ainsi que le procureur général, ont exprimé leur surprise à l'annonce de la mise en détention du journaliste et tiennent certains subalternes du bureau du procureur pour responsables de cette erreur. Le journaliste est toujours poursuivi en justice et risque cinq ans de prison pour avoir “exprimé publiquement un sentiment d'hostilité et de haine contre un groupe religieux”. Reporters sans frontières demande l'abandon de ces charges.
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20.07.06 - Un journaliste détenu suite à la publication de caricatures du prophète Mahomet
Le rédacteur en chef du journal en ligne Rakyat Merdeka Online, Teguh Santosa, est détenu depuis le 19 juillet 2006 dans une prison de Jakarta. Il est poursuivi en justice pour avoir publié les caricatures danoises du prophète Mahomet le 2 février 2006.
Reporters sans frontières condamne fermement l'arrestation et l'inculpation de Teguh Santosa. “Le rédacteur en chef du journal n'a pas repris ces caricatures par provocation, ses excuses en témoignent, mais dans un souci d'information. Nous demandons sa libération immédiate et l'abandon des charges qui pèsent contre lui et qui n'ont aucune raison d'être”, a déclaré l'organisation.
Teguh Santosa, rédacteur en chef du Rakyat Merdeka Online, avait décidé le 2 février 2006 de publier trois des caricatures du prophète, parues dans le journal danois Jylland Posten en octobre 2005. Des protestations immédiates avaient poussé le journaliste à retirer les caricatures de son site et à présenter des excuses publiques aux musulmans indonésiens dès le lendemain. Le 19 juillet, il a été convoqué au bureau du procureur de Jakarta. Après un entretien de trois heures, il a été accusé d'avoir violé les articles 156 et 156a du code pénal indonésien en publiant ces caricatures. Après avoir été menacé de charges plus lourdes s'il contestait l'accusation, il a été conduit à la prison Cipinang de Jakarta.
Teguh Santosa est passible de cinq ans de prison pour avoir “exprimé publiquement un sentiment d'hostilité et de haine contre un groupe religieux”. Selon l'Association des journalistes indépendants (AJI), il n'avait nullement l'intention de provoquer les musulmans en publiant ces caricatures, mais seulement le souci d'informer ses lecteurs.
Teguh Santosa est le deuxième journaliste indonésien ayant publié les caricatures à en subir les conséquences. David Da Silva, rédacteur en chef de la revue chrétienne Gloria, avait été limogé par sa direction en février 2006 pour les mêmes raisons.
Publié le
Updated on
20.01.2016