Mohammed Naseer Fayyaz, présentateur sur la chaîne de télévision privée Ariana TV, a été libéré
Organisation :
Reporters sans frontière se félicite de la libération, le 30 juillet 2008 dans l'après-midi, de Naseer Fayyaz, présentateur sur la chaîne de télévision privée Ariana TV. Dans la matinée, les députés du Parlement et des organisations afghanes de défense des droits de l'homme avaient demandé sa libération. Néanmoins, le journaliste est poursuivi pour avoir "prononcé des insultes à l'encontre de deux ministres et du président de la République islamique".
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29.07.2008 - Un présentateur d'Ariana TV arrêté sur ordre du gouvernement
Reporters sans frontières demande la libération de Mohammed Naseer Fayyaz, présentateur sur la chaîne de télévision privée Ariana TV, arrêté le 28 juillet 2008 par des agents de la Direction nationale de la sécurité (DNS), sur ordre du gouvernement. "Des propos très durs ont certes été prononcés à l'encontre de deux ministres et du président de la République islamique, mais le gouvernement se trompe en arrêtant le présentateur d'un programme d'informations connu pour sa liberté de ton. En démocratie, ce n'est pas aux ministres de se faire justice eux-mêmes, mais aux juges d'apprécier si un journaliste est coupable d'un délit de presse. Ce nouvel incident est révélateur du climat de plus en plus tendu entre la presse et les autorités, notamment le ministère de l'Information et de la Culture", a affirmé l'organisation. Mohammed Naseer Fayyaz, présentateur de l'émission Haqeeqat (Vérité), a été convoqué le 28 juillet par la DNS. Le directeur de la chaîne Ariana TV a affirmé à l'Agence France-Presse qu'il avait peu de temps après reçu un SMS de son collègue : "Je suis arrêté". Depuis, on est sans nouvelles du journaliste. La veille, Mohammed Naseer Fayyaz avait critiqué le gouvernement à l'antenne et traité de "voleurs" deux ministres, Mohammad Amin Farhang (Commerce) et Mohammad Ismail Khan (Energie), ce qui avait entraîné l'intervention immédiate de policiers. Ils avaient obtenu l'interruption de l'émission. Le journaliste, qui aurait été frappé lors de sa détention, a déjà fait l'objet de menaces de la part de députés, notamment de l'ancien chef de guerre Abdul Rasul Sayyaf. Cette arrestation fait suite à une réunion du gouvernement le même jour au cours de laquelle le cas de Mohammed Naseer Fayyaz et du financement des télévisions privées a été évoqué. Dans un compte-rendu de cette réunion obtenu par Reporters sans frontières, il est écrit que "certains médias audiovisuels et imprimés accusent et insultent les personnalités nationales comme les ministres, par exemple dans l'émission d'hier soir de Haqeeqat de Mohammed Naseer Fayyaz. Les accusations étaient loin de la vérité. (...) Le conseil des ministres prévoit que les individus comme lui et tous ceux qui dans les médias portent des accusations sans fondement seront poursuivis par le procureur à la demande du ministre de l'Information et de la Culture (...) Le ministre de l'Information et de la Culture a fourni un rapport d'enquête sur la situation financière des télévisions privées. Il s'avère qu'il existe des irrégularités dans leurs comptes". Reporters sans frontières demande au gouvernement d'agir dans la plus transparence concernant le contrôle des activités des chaînes de télévisions privées.
Reporters sans frontières demande la libération de Mohammed Naseer Fayyaz, présentateur sur la chaîne de télévision privée Ariana TV, arrêté le 28 juillet 2008 par des agents de la Direction nationale de la sécurité (DNS), sur ordre du gouvernement. "Des propos très durs ont certes été prononcés à l'encontre de deux ministres et du président de la République islamique, mais le gouvernement se trompe en arrêtant le présentateur d'un programme d'informations connu pour sa liberté de ton. En démocratie, ce n'est pas aux ministres de se faire justice eux-mêmes, mais aux juges d'apprécier si un journaliste est coupable d'un délit de presse. Ce nouvel incident est révélateur du climat de plus en plus tendu entre la presse et les autorités, notamment le ministère de l'Information et de la Culture", a affirmé l'organisation. Mohammed Naseer Fayyaz, présentateur de l'émission Haqeeqat (Vérité), a été convoqué le 28 juillet par la DNS. Le directeur de la chaîne Ariana TV a affirmé à l'Agence France-Presse qu'il avait peu de temps après reçu un SMS de son collègue : "Je suis arrêté". Depuis, on est sans nouvelles du journaliste. La veille, Mohammed Naseer Fayyaz avait critiqué le gouvernement à l'antenne et traité de "voleurs" deux ministres, Mohammad Amin Farhang (Commerce) et Mohammad Ismail Khan (Energie), ce qui avait entraîné l'intervention immédiate de policiers. Ils avaient obtenu l'interruption de l'émission. Le journaliste, qui aurait été frappé lors de sa détention, a déjà fait l'objet de menaces de la part de députés, notamment de l'ancien chef de guerre Abdul Rasul Sayyaf. Cette arrestation fait suite à une réunion du gouvernement le même jour au cours de laquelle le cas de Mohammed Naseer Fayyaz et du financement des télévisions privées a été évoqué. Dans un compte-rendu de cette réunion obtenu par Reporters sans frontières, il est écrit que "certains médias audiovisuels et imprimés accusent et insultent les personnalités nationales comme les ministres, par exemple dans l'émission d'hier soir de Haqeeqat de Mohammed Naseer Fayyaz. Les accusations étaient loin de la vérité. (...) Le conseil des ministres prévoit que les individus comme lui et tous ceux qui dans les médias portent des accusations sans fondement seront poursuivis par le procureur à la demande du ministre de l'Information et de la Culture (...) Le ministre de l'Information et de la Culture a fourni un rapport d'enquête sur la situation financière des télévisions privées. Il s'avère qu'il existe des irrégularités dans leurs comptes". Reporters sans frontières demande au gouvernement d'agir dans la plus transparence concernant le contrôle des activités des chaînes de télévisions privées.
Publié le
Updated on
20.01.2016