Menaces sur la protection des sources en Finlande après la perquisition du domicile d’une journaliste
Après la publication d’un article sur les pratiques du renseignement militaire finlandais contre son voisin russe, plusieurs enquêtes ont été ouvertes et le domicile d’une des journalistes perquisitionné. RSF s’inquiète des menaces que font peser ces mesures exceptionnelles sur la protection des sources des journalistes.
Reporters sans frontières se dit préoccupée par cette affaire et appelle les autorités finlandaises à garantir la liberté de l’information. “Il est essentiel de donner aux journalistes -dont le rôle est d’enquêter sur des sujets d’intérêt public- des garanties en matière de droit au respect de leurs sources, déclare Pauline Adès-Mével, responsable de la zone UE-Balkans de RSF. Le non-respect du secret des sources dans un pays comme la Finlande, considéré comme vertueux et situé dans le peloton de tête du classement de la liberté de la presse de RSF, constitue un très mauvais signal pour la liberté de l’information.”
Alors que la Finlande prépare une réforme du renseignement militaire susceptible de limiter les libertés individuelles, il convient de rappeler que les deux journalistes, Laura Halminen et Tuomo Pietiläinen, n’ont pas enfreint les règles de déontologie en portant ces informations à la connaissance des lecteurs mais seulement exercé leur droit d’informer.
RSF tient en effet à rappeler qu’elle soutient les deux journalistes et la rédaction en chef de Helsingin Sanomat visés par une procédure judiciaire. Cette affaire a provoqué la démission d’Ilkka Nousiainen, président de Reporters sans frontières Finlande pour divergence de point de vue.
RSF tient en effet à rappeler -notamment après la démission d’Ilkka Nousiainen, président de Reporters sans frontières Finlande pour divergence d’opinion sur cette affaire- qu’elle soutient les deux journalistes et la rédaction en chef de Helsingin Sanomat visés par une procédure judiciaire.
La Finlande occupe la 3ème place sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières, après avoir en 2017 perdu la première place qu'elle occupait depuis cinq ans.