Menacée de mort, la journaliste Marilú Gambini Lostanau a quitté le pays : Reporters sans frontières exprime sa colère
Reporters sans frontières condamne l'agression et le vol de documents dont a été victime, le 28 mars 2005, à son domicile de Chimbote (ouest du pays), Marilú Gambini Lostanau, une journaliste indépendante qui enquêtait sur des affaires de narcotrafic.
Le 21 mai 2005, deux individus se sont, une fois encore, introduits au domicile de la journaliste indépendante Marilú Gambini Lostanau pour lui dérober plusieurs enregistrements vidéo. La journaliste, qui ne se trouvait pas sur les lieux, a qualifié les faits de « courants » et porté plainte auprès du commissariat de Chimbote (ouest du pays). Elle a déclaré que les cassettes vidéo subtilisées ne contenaient aucune information sur ses travaux journalistiques. Le 28 mars dernier, suivant les mêmes méthodes, deux individus s'étaient déjà introduits chez elle afin de lui dérober des documents. L'un d'entre eux l'avait immobilisée pendant que l'autre fouillait l'appartement, visiblement à la recherche de documents très précis qu'ils avaient ensuite emportés. Dans une enquête publiée en avril 2004, Marilú Gambini Lostanau avait révélé qu'un chargement de drogue d'un cartel mexicain avait transité par un quai de la base navale de Chimbote. La journaliste bénéficie d'une protection personnelle mise en place par la sous-préfecture de Chimbote, en 2000, suite aux menaces répétées dont elle a été victime. __________________________________ 4.04.05 - Deux inconnus s'introduisent au domicile d'une journaliste pour lui dérober des documents
Reporters sans frontière condamne l'agression et le vol dont a été victime la journaliste indépendante Marilú Gambini Lostanau, le 28 mars 2005, à son domicile de Chimbote ( Ouest du pays) « Nous sommes très inquiets à l'idée qu'une journaliste, censée bénéficier d'une protection rapprochée depuis presque cinq ans, puisse être ainsi agressée à son domicile. Le vol de ses documents constitue une entrave caractérisée à la liberté de la presse. C'est pourquoi nous exhortons les autorités à ouvrir une enquête sérieuse afin de punir les coupables dans les plus brefs délais. Nous demandons également que soient renforcées les mesures de protection prises en faveur de la journaliste », a déclaré l'organisation. Le 28 mars 2005 à Chimbote, deux individus déguisés en maçons se sont introduits au domicile, alors en travaux, de Marilú Gambini Lostanau. La journaliste se trouvait chez elle au moment des faits. Un des deux « ouvriers » l'a immobilisée en la tenant par le cou pendant que son acolyte fouillait les lieux à la recherche de documents très précis, qu'il a ensuite emportés. « Cette journaliste travaillait sur des affaires de narcotrafic. Le lien avec l'agression n'est évidemment pas exclu », a confirmé à Reporters sans frontières le colonel Roberto Lanatta Corcuera, chef de la police de Chimbote. Dans une enquête publiée en avril 2004, Marilú Gambini Lostanau avait révélé qu'un chargement de drogue d'un cartel mexicain avait transité par un quai de la base navale de Chimbote. La journaliste a déclaré à l'IPYS (Instituto prensa y sociedad), organisation péruvienne de défense de la liberté de la presse, qu'elle n'écartait pas la possibilité que ses agresseurs soient des militaires. La journaliste bénéficie d'une protection personnelle mise en place par la sous-préfecture de Chimbote en 2000 suite à des menaces répétées. Elle se cache depuis son agression.