Classement 2023
20/ 180
Score : 81,98
Indicateur politique
10
87.42
Indicateur économique
18
71.94
Indicateur législatif
45
76.77
Indicateur social
34
82.10
Indicateur sécuritaire
14
91.67
Classement 2022
21/ 180
Score : 79,81
Indicateur politique
15
82.94
Indicateur économique
27
66.33
Indicateur législatif
60
72.93
Indicateur social
19
88.71
Indicateur sécuritaire
20
88.14

Le paysage médiatique luxembourgeois se redéfinit après le vote, en 2021, d'un nouveau régime d'aide à la presse. Celle-ci jouit, en principe, d'une réelle liberté d'exercice, mais la proximité des intérêts des journalistes avec le pouvoir politique et économique limite son expression.

Paysage médiatique

RTL domine l’information au Luxembourg. Que cela soit par la télé, la radio ou Internet, ce groupe, financé à hauteur de 10 millions d’euros par l’État (soit autant que l’aide d'État versée à l’ensemble de la presse), touche chaque semaine une grande majorité de la population. Le quotidien Luxemburger Wort, racheté à l’archevêché en 2020 par un éditeur belge, est lu quotidiennement par environ un quart de la population résidente. Le deuxième quotidien le plus lu, L’Essentiel, est gratuit. Au sud du pays, le média Tageblatt, propriété d’un syndicat de gauche et principalement germanophone, est en perte de vitesse.

Contexte politique

La monarchie parlementaire du Luxembourg a connu sa dernière alternance en 2013 après trois décennies d’un gouvernement chrétien-social. Pendant longtemps, chaque parti bénéficiait d’un journal “d’obédience” et, bien que ces affiliations aient pris fin dans les années 2010, des liens de subordination semblent perdurer. Il n’en demeure pas moins que les médias travaillent globalement de manière indépendante et que les journalistes jouissent d’une certaine liberté vis-à-vis du pouvoir politique.

Cadre légal

La loi luxembourgeoise garantit la liberté d’expression et la protection des sources. Cependant, l’accès à l’information n’est pas garanti, malgré les demandes répétées du syndicat des journalistes qui s’oppose à la rétention d’informations publiques par les autorités sous prétexte de protection des données personnelles.

Contexte économique

Les principaux quotidiens ont connu un recul des abonnements et de la publicité au cours des dernières années, ce qui les a contraints à réorienter leurs activités. Au nom du pluralisme, une loi votée en 2021 prévoit une aide à chaque journaliste de 30 000 euros par an et une aide forfaitaire de 200 000 euros par publication. Les médias, nombreux compte tenu de la taille restreinte du marché national, n’en restent pas moins sous pression, et la petite taille du Grand-Duché favorise les conflits entre le travail de la presse et les divers intérêts économiques.

Contexte socioculturel

La presse est très lue au Luxembourg, les journalistes y bénéficiant d’un crédit notable au sein de la population, parmi les meilleurs de l’UE selon la Commission européenne. Le secret bancaire et l’évasion fiscale sont longtemps restés tabous dans la presse nationale. Lorsque les révélations journalistiques LuxLeaks ont mis en lumière l'industrie luxembourgeoise de l'optimisation fiscale grâce à deux employés d'un cabinet d'audit, l'un d'entre eux, Raphaël Halet, a été condamné à une amende par le tribunal. En 2023, celui-ci a enfin été reconnu comme lanceur d’alerte par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), qui a condamné le Luxembourg pour violation de la liberté d’expression.

Sécurité

Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, quelques journalistes ont été menacés sur les réseaux sociaux ou intimidés dans le cadre des manifestations contre les restrictions sanitaires. Bien que le gouvernement envisage de légiférer à ce sujet, aucune loi n’existe à l’heure actuelle pour condamner ces agissements.

Exactions en temps réel au Luxembourg

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