Liberté conditionnelle pour la journaliste indépendante Lamasiel Gutiérrez Romero

Reporters sans frontières se réjouit de la sortie de prison, le 22 mars 2006, de Lamasiel Gutiérrez Romero, correspondante de l'agence Nueva Prensa Cubana. Reste que la journaliste, alors qu'elle a purgé sa peine de sept mois de prison pour « délit de résistance et désobéissance civile », a été remise en liberté à titre conditionnel. Cette restriction doit être levée.

Reporters sans frontières se réjouit de la sortie de prison, le 22 mars 2006, de Lamasiel Gutiérrez Romero, correspondante de Nueva Prensa Cubana. La journaliste bénéficie néanmoins d'une liberté conditionnelle. « Nous nous réjouissons de la libération de Lamasiel Gutiérrez Romero. Nous espérons que les 23 autres journalistes emprisonnés, certains sans jugement, en bénéficieront bientôt à leur tour. Nous savons cependant que cette libération ne relève pas de la clémence. Bizarrement, au terme sa peine, elle est remise en liberté à titre conditionnel. Cette restriction n'a aucune raison d'être et nous appelons les autorités cubaines à la lever », a déclaré Reporters sans frontières. Lamasiel Gutiérrez Romero avait été condamnée, en août 2005, à sept mois d'assignation à résidence pour « délit de résistance et désobéissance civile », après avoir été brutalement appréhendée par la Police nationale révolutionnaire (PNR) sur l'Île de la Jeunesse, où elle réside. Pendant l'exécution de sa peine, il lui était interdit d'exercer sa profession. Elle a été placée en détention le 11 octobre 2005 au centre pénitentiaire pour femmes de Mantonegro (province de La Havane), parce qu'elle avait repris ses activités journalistiques. La journaliste n'entend pas abandonner sa profession. Elle affirme vouloir continuer à lutter pour la démocratisation du pays et pour la liberté de la presse et d'expression. Albert Santiago Du Bouchet Fernández, de l'agence Habana Press, a été arrêté à la même époque et condamné pour les mêmes motifs que Lamasiel Gutiérrez Romero. Sa libération est attendue pour août 2006. Vingt journalistes incarcérés depuis le printemps noir de mars 2003 purgent des peines comprises entre 14 et 27 ans de prison. Deux autres, Oscar Mario González Pérez, du Grupo de Trabajo Decoro, et Roberto de Jesús Guerra Pérez, collaborateur des sites Payolibre et Nueva Prensa Cubana, arrêtés en juillet 2005, sont depuis détenus sans jugement dans les locaux de la Sécurité de l'Etat.
Publié le
Updated on 20.01.2016