Libération du directeur d'un hebdomadaire

Le 26 avril, la cour d'appel d'Aktobe (ouest du pays) a ordonné la libération de Vladimir Mikhailov, directeur de l'hebdomadaire indépendant Diapazon. Le journaliste, qui était en grève de la faim depuis le 20 avril, aura passé un mois et demi en prison. ________ Reporters sans frontières s'inquiète de l'incarcération de Vladimir Mikhailov, directeur de l'hebdomadaire indépendant Diapazon., condamné, le 16 mars, à un an de prison par une cour d'Aktobe (Ouest) pour ne pas avoir appliqué une décision de justice concernant les locaux de la maison d'édition Arsenal, qui publie Diapazon. Reporters sans frontières craint que la condamnation de Vladimir Mikhailov ne soit un moyen de faire pression sur le journal le plus lu et le plus viable de la région d'Aktobe, à quelques mois des élections législatives de septembre. "Cette peine de prison ferme semble disproportionnée au regard de la faute commise par la maison d'édition Arsenal, dont Mr Mikhailov n'est, de surcroît, plus propriétaire depuis plusieurs mois. Nous voudrions être sûrs qu'il ne s'agit pas de "neutraliser" Diapazon pour qu'il cesse de critiquer les autorités locales", a déclaré l'organisation. "Nous pensons que l'incarcération de notre directeur est la réponse des autorités à une lettre qu'il a adressée en février à l'administration présidentielle. Dans cette lettre, il affirmait que, début janvier, le gouverneur de la région, Ernek Imantaev, lui avait proposé de laisser un de ses hommes prendre les rênes de Diapazon. Après son refus, plusieurs procédures judiciaires ont été ouvertes à l'encontre de notre journal", a déclaré Marina Vassilievna, rédactrice en chef de Diapazon. Le 16 mars, Vladimir Mikhailov a été incarcéré dès la clôture du procès. Il était accusé de ne pas avoir repoussé le mur porteur de la maison d'édition de 70 cm en faveur de l'entreprise de construction voisine "Aktubrentgen", comme l'y obligeait une décision de justice. Le journaliste entend faire appel.
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Updated on 20.01.2016