Libération de la journaliste et militante des droits de l'homme Umida Niazova
Organisation :
Reporters sans frontières a appris la libération de la journaliste et militante des droits de l'homme, Umida Niazova, le 7 mai 2007, après que la justice ouzbèke a transformé sa peine de sept ans de prison ferme en condamnation avec sursis. La jeune femme a plaidé coupable, s'est repentie et a critiqué le travail des organisations avec lesquelles elle collaborait.
“Cette libération intervient dans des circonstances tout à fait particulières qui ne nous permettent pas de simplement nous en réjouir. A l'approche du triste anniversaire de la répression des événements d'Andijan et au moment où l'Union européenne examine la possibilité de lever les sanctions votées conte l'Ouzbékistan, Islam Karimov a fait un geste à l'intention de la communauté internationale en relâchant Umida Niazova”, a déclaré Reporters sans frontières.
“Mais Umida Niazova n'aurait pas dû être arrêtée. Nous ne pouvons que déplorer les conditions particulièrement scandaleuses de cette libération. Une militante des droits de l'homme a dû renier son engagement pour sortir de prison et retrouver ses proches”, a ajouté l'organisation de défense de la liberté de la presse.
Le 1er mai 2007, Umida Niazova, journaliste indépendante et militante des droits de l'homme, a été condamnée à sept ans de prison pour être entrée illégalement dans le pays et pour avoir diffusé des documents “subversifs”, notamment un rapport sur la répression du soulèvement d'Andijan. Elle avait été arrêtée à la fin du mois de janvier 2007 et avait été maintenue en détention depuis.
Après la répression de la révolte d'Andijan, en mai 2005, dont les victimes sont estimées par les organisations de défense des droits de l'homme à quelque huit cents personnes (187 selon les autorités ouzbèkes), l'Union européenne a voté la mise en place de sanctions à l'encontre de l'Ouzbékistan. Le 13 novembre 2006, ces dernières ont été légèrement assouplies et doivent être réexaminées ce mois-ci.
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4 mai 2007
Condamnation à sept ans de prison d'une journaliste indépendante : "l'Union européenne ne doit pas alléger les sanctions"
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Reporters sans frontières dénonce, avec la plus grande fermeté, la condamnation, le 1er mai 2007, de la journaliste et défenseur des droits de l'homme Umida Niazova à sept ans de prison. L'organisation de défense de la liberté de la presse appelle l'Union européenne à ne pas lever les sanctions votées contre l'Ouzbékistan tant que ce dernier ne s'engagera pas à mettre un terme aux persécutions des opposants et des journalistes indépendants.
“Cette condamnation est tout simplement disproportionnée au regard de l'infraction commise par la jeune femme. Le véritable objectif de cette peine est d‘empêcher toute discussion sur les violations des libertés fondamentales par les autorités”, a ajouté Reporters sans frontières .
Les conditions de déroulement du procès n'ont pas permis de rendre une justice impartiale et équitable : la procédure a été expéditive, et n'a pas respecté les droits de la défense. L'avocat d'Umida Niazova n'a bénéficié que d'une courte demi-heure pour préparer sa plaidoirie et l'accusée n'a été entendue que trois fois. La jeune femme a en outre été condamnée pour être entrée illégalement sur le territoire ouzbek (fait qu'elle a reconnu) mais surtout pour la diffusion de documents “troublant l'ordre public”.
L'organisation de défense de la liberté de la presse demande que, dans l'attente de son procès en appel, les autorités remettent en liberté Umida Niazova, incarcérée depuis plus de trois mois.
Reporters sans frontières attire l'attention sur la détérioration continue de la liberté de la presse en Ouzbékistan. Le mois dernier, on apprenait en effet la prolongation de six mois de l'internement en asile psychiatrique de Djamshid Karimov, journaliste indépendant et neveu du chef de l'Etat Islam Karimov.
Après la répression de la révolte d'Andijan, en mai 2005, dont les victimes sont estimées par les organisations de défense des droits de l'homme à quelque huit cents personnes (187 selon les autorités ouzbèkes), l'Union européenne a voté la mise en place de sanctions à l'encontre de l'Ouzbékistan. Le 13 novembre 2006, ces dernières ont été légèrement assouplies et doivent être réexaminées ce mois-ci.
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11 avril 2007
Mise en examen de la journaliste et défenseur des droits de l'homme Umida Niazova
Le 9 avril 2007, la journaliste et défenseur des droits de l'homme Umida Niazova, arrêtée le 22 janvier dernier, a été inculpée. Selon son frère, les chefs d'accusation retenus contre elle sont : contrebande, passage illégal de la frontière et le fait d'avoir accepté de l'argent étranger et travaillé contre le gouvernement. Elle risque de cinq à quinze ans de prison.
“Nous appelons l'Union européenne à la plus grande fermeté lors de l'examen en mai prochain des sanctions imposées au gouvernment ouzbek. Les dernières rencontres bila
térales ont placé les droits de l'homme au centre du débat entre l'Europe et l'Ouzbékistan. La décision de traduire en justice Umida Niazova intervient comme un camouflet confirmant le mépris d'Islam Karimov pour les droits de l'homme. Nous exhortons l'Union européenne à ne pas brader les valeurs de
démocratie et de justice”, a déclaré Reporters sans frontières.
Après la répression de la révolte d'Andijan, en mai 2005, dont les victimes sont estimées par les organisations de défense des droits de l'homme à quelque huit cents personnes (187 selon les autorités ouzbèkes), l'Union européenne a voté la mise en place de sanctions à l'encontre de l'Ouzbékistan. Le 13 novembre 2006, ces dernières ont été légèrement assouplies et doivent être réexaminées en mai 2007.
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31 janvier 2007
Arrestation d'une journaliste et défenseur des droits de l'homme : Reporters sans frontières demande sa relaxe immédiate et appelle l'UE à ne pas assouplir davantage ses sanctions
Reporters sans frontières demande aux autorités ouzbèkes de relâcher la journaliste et défenseure des droits de l'homme, Umida Niazova, détenue depuis le 22 janvier 2007 et de mettre un terme à la répression qui sévit depuis mai 2005. “Depuis les événements d'Andijan, les autorités n'ont de cesse d'écraser les journalistes et les militants des droits de l'homme. Les arrestations, détentions et internements arbitraires se sont multipliés dans le pays. Nous rappelons que l'Union européenne doit examiner prochainement la reconduction de ses sanctions à l'encontre de l'Ouzbékistan. Nous l'appelons à ne pas les assouplir davantage tant que des preuves tangibles d'une amélioration de la situation de la liberté d'expression n'auront pas été fournies par les autorités ouzbèkes”, a déclaré l'organisation.
Reporters sans frontières a appris qu'Umida Niazova, journaliste et défenseur des droits de l'homme, âgée de trente-deux ans, avait été arrêtée par la police d'Andijan le 22 janvier puis transférée à Tachkent. Le 28 janvier, elle a été accusée d'être entrée illégalement dans le pays et d'avoir introduit des documents interdits (articles 233 et 246 du code pénal). Elle risque de cinq à dix ans d'emprisonnement. La jeune femme pourrait également être accusée d'avoir propagé la religion musulmane, ce qui constitue un crime aux termes de la loi ouzbèke. Selon le site uznews.net, la police aurait découvert dans son ordinateur portable un rapport de l'organisation Human Rights Watch (pour laquelle elle travaillait en tant que traductrice) ainsi que des témoignages sur la répression sanglante du soulèvement d'Andijan. Selon les enquêteurs, il s'agit de documents reliant Umida Niazova au groupe “Akramiya”, mouvement islamique impliqué dans le soulèvement d'Andijan.
Umida Niazova travaille notamment pour les organisations Human Rights Watch et Veritas, ONG de défense des droits de l'homme interdite dans le pays. En décembre 2006, après avoir eu des démêlés avec les services de la douane de l'aéroport de Tachkent, la jeune femme avait fui au Kirghizistan. Elle aurait été convaincue par un proche que les poursuites administratives à son encontre avaient finalement été abandonnées et qu'elle pouvait désormais se rendre en Ouzbékistan pour reprendre possession de son passeport et de son ordinateur, saisis au moment de son interpellation. Elle a été arrêtée dès son arrivée dans le pays.
Publié le
Updated on
20.01.2016