Levée de la suspension de deux radios privées

La radio Isanganiro a repris ses émissions le 19 septembre, après cinq jours de silence forcé. Saisi par la direction de la radio, le Conseil national de la communication (CNC) avait décidé, le 18 septembre au soir, de réduire la durée de sa suspension de sept à cinq jours. La Radio publique africaine (RPA) est également revenue sur les ondes le matin du 20 septembre, après que le ministre de la Communication a signé une ordonnance revenant sur sa décision du 16 septembre de la suspendre pour une durée indéterminée. Les deux radios privées avaient été suspendues par les autorités pour avoir ouvert leur antenne à Pasteur Habimana, porte-parole des rebelles des Forces de libération nationale (FLN). ------------------------------------- 17.09.2003 Une deuxième radio privée suspendue par les autorités La Radio publique africaine (RPA), une station privée, a été interdite de diffusion pour une durée indéterminée, à compter du 16 septembre. Il lui est reproché d'avoir diffusé la "propagande de l'ennemi du pays". Reporters sans frontières a exprimé son inquiétude devant le raidissement des autorités. "Il s'agit là de la deuxième radio suspendue en trois jours. On peut se demander jusqu'où va aller le gouvernement dans sa volonté d'imposer le silence sur les activités des rebelles", s'est exclamé Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation. "Nous vous demandons instamment de permettre à la RPA et à la radio Isanganiro de reprendre leurs émissions, afin que la population continue à bénéficier d'une pluralité des informations", a écrit l'organisation, dans un courrier adressé au ministre de la Communication, Albert Mbonerane. Le 16 septembre, la RPA a ouvert son antenne au porte-parole des rebelles des Forces nationales de libération (FNL), Pasteur Habimana, qui s'est exprimé sur l'échec de nouvelles négociations de paix tenues au Burundi. Le soir même, une ordonnance du ministre de la Communication a interdit à la radio d'émettre, l'accusant d'avoir "diffusé des propos de nature à vilipender le gouvernement" et violé de mauvaise foi l'interdiction de diffuser les propos des rebelles. Trois jours auparavant, la radio Isanganiro avait été suspendue pour une semaine, pour le même motif. Le lendemain, les autres radios privées avaient décidé de boycotter les activités du gouvernement, en signe de protestation, jusqu'à ce qu'Isanganiro reprenne ses émissions.
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Updated on 20.01.2016