Le 24 avril 2009, le ministère de l'Information et de la Communication a demandé aux fournisseurs d'accès à Internet du pays de lever la censure sur 71 sites d'information des opposants au régime thaï appelés “Chemises rouges”.Le site Internet de l'organisation Freedom against censorship in Thailand (FACT) est cependant rendu inaccessible dans le pays par trois fournisseurs d'accès.
Le 24 avril 2009, le ministère de l'Information et de la Communication a demandé aux fournisseurs d'accès à Internet du pays de lever la censure sur 71 sites d'information des opposants au régime thaï appelés “Chemises rouges”. Aree Jiworarak, directeur du Bureau de surveillance de la technologie d'information (Information Technology Supervision office), les a toutefois remerciés pour leur “coopération”.
Le site Internet de l'organisation Freedom against censorship in Thailand (FACT) est cependant rendu inaccessible dans le pays par trois fournisseurs d'accès (ToT, Kasetsart University et Buddy Broadband) depuis le 25 avril.
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22.04 - Reporters sans frontières dénonce la censure imposée aux médias favorables aux “chemises rouges” en vertu de la loi sur l'état d'urgence
Après les manifestations violentes du 13 avril 2009 à Bangkok, les forces de sécurité ont censuré, fermé et interdit plusieurs médias liés au Front uni de la démocratie contre la dictature (UDD) des "chemises rouges". En vertu du décret d'urgence, les autorités ont perquisitionné des radios communautaires basées dans le nord et l'est du royaume. Et les fournisseurs d'accès se sont vus ordonnés de censurer au moins 67 sites Internet liés au mouvement politique de Thaksin Shinawatra. Reporters sans frontières dénonce cette discrimination à l’encontre de l’information.
“Reporters sans frontières condamne fermement les violences commises par les partisans de l'UDD, mais dénonce les représailles entamées par les autorités à l'encontre des médias liés à ce mouvement. Si des appels à la violence ont été lancés, ils doivent être sanctionnés par la justice, et non pas de manière arbitraire par la police. Cette manière d’agir remet en question “la volonté de réconcilier les différents partis politiques” que le gouvernement a exprimée dès son entrée en fonctions. Nous appelons à la levée de la loi sur l’état d’urgence, qui ne fait que bloquer l’accès à l’information et cultiver un climat de peur”, a déclaré l’organisation.
Le porte-parole du Parti démocrate (au pouvoir) a affirmé que les radios avaient été fermées pour avoir "incité à la violence". De leur côté, les leaders de l'UDD ont dénoncé le manque d'indépendance des principaux médias qui auraient "diabolisé" leur mouvement.
Plusieurs équipes de télévision ont été malmenées par des "chemises rouges" au cours des premiers jours des manifestations. Ainsi, des manifestants avaient contraint la chaîne gouvernementale
NBT TV à cesser ses opérations dans le Nord-Est, après avoir assiégé les locaux.
Dénonçant la désinformation sur les manifestations de l’UDD, un site Internet en anglais a été créé, basé sur diverses sources d’informations en thaï (
http://redshirtreport.wordpress.com/).
L'organisation rappelle que dans les semaines qui ont suivi le coup d'Etat de 2006, les autorités avaient déjà fermé des centaines de radios communautaires jugées favorables à Thaksin Shinawatra.
Consultez la liste des sites Internet censurés par le ministère de l’Information depuis le 18 avril 2009.