L'Europe & l'ex-URSS

La Bulgarie et la Pologne, mauvais élèves de l'Europe Tous les pays membres de l'Union européenne, à l'exception de la Bulgarie (51e) et de la Pologne (56e), figurent dans les cinquante premiers. A Sofia, les journalistes peuvent être pris à partie physiquement pour leur travail. Le climat a été encore assombri après l'abandon de toute poursuite à l'encontre de policiers qui avaient agressé un journaliste, en mai dernier. De leur côté, les autorités polonaises refusent de dépénaliser les délits de presse et la justice condamne régulièrement des journalistes à des peines de prison avec sursis. Depuis l'arrivée au pouvoir de Lech Kaczynski, en octobre 2005, puis de son frère Jaroslaw, quelques mois plus tard, les poursuites contre la presse polonaise se sont multipliées. Les pays d'Europe du Nord sont toujours ceux qui se comportent le mieux. Un bémol tout de même pour les Pays-Bas (12e) qui ont reculé de douze places à la suite du maintien en garde à vue pendant plus de deux jours de deux journalistes du Telegraaf qui avaient refusé de révéler leurs sources à la justice. En revanche, le Danemark (8e) retrouve sa place dans le peloton de tête après la fin de la crise liée à la publication des caricatures de Mahomet et l'acquittement des journalistes du Berlingske Tidende. En Espagne (33e), l'ETA a rompu la trève, mettant fin aux espoirs de la profession de travailler enfin libérée de toute menace. De nombreux journalistes sont toujours contraints de travailler sous haute protection policière. La Turquie (101e) est le seul pays de la zone à déplorer un assassinat de journaliste. Celui de Hrant Dink, perpétré en janvier 2007 par des militants ultranationalistes. Il était le directeur du journal de la minorité arménienne, Agos. En Asie centrale, l'immobilisme est de mise. Aucune amélioration n'a été observée en Ouzbékistan (160e) ou au Turkménistan (167e).
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Updated on 20.01.2016