Lettre ouverte au Président colombien: le travail des journalistes doit être respecté
Organisation :
A l’occasion de la grève nationale des secteurs agricoles, miniers, et des services publics, Reporters sans frontières a recensé plus de vingt agressions de professionnels de l'information, par les forces de l’ordre mais également par des manifestants.
Aussi l'organisation a-t-elle adressé, ce 22 août 2013, une lettre au Président de la République de Colombie, Juan Manuel Santos, afin de lui faire part de sa vive inquiétude sur la possibilité pour les journalistes d'effectuer leur travail d'information en toute sécurité. Les autorités colombiennes doivent prendre toutes les mesures nécessaires afin d'assurer la protection des journalistes lors des manifestations.
Monsieur Juan Manuel Santos
Président de la République de Colombie
Casa de Nariño, Bogotá
Monsieur le Président, Reporters sans frontières, organisation internationale de défense de la liberté de l’information, souhaite vous faire part de sa préoccupation quant aux nombreuses attaques perpétuées contre les professionnels des médias, à la fois par les forces de l’ordre et par les manifestants, lors de la grève nationale lancée le 19 août 2013. Dés lors qu’ils diffusent de l’information déplaisant à l’un ou l’autre partie, les journalistes sont toujours la cible de la répression et de la violence. A partir du début de la grève nationale au moins une vingtaine de cas d'attaques contre des journalistes, la plupart appartenant à des médias alternatifs, ont été enregistrées en 48 heures dans huit départements différents. Des enquêtes complètes et impartiales doivent être diligentées sur chacun de ces cas. A l’avenir, Reporters sans frontières demande au gouvernement colombien, et en particulier au ministre de la Défense, Juan Carlos Pinzón, et au nouveau directeur de la police nationale Rodolfo Palomino, de prendre les mesures nécessaires afin que les forces de l’ordre respectent le travail des journalistes et garantissent le droit à l’information des Colombiens. Nous demandons également que les forces de l’ordre assument leur rôle de protection les journalistes en cas d’altercation avec les manifestants. En tant de garant de la Constitution colombienne et des traités internationaux ratifiés par votre pays, il vous appartient d’y veiller. La liberté d'information est un droit garanti par la Constitution (art. 20), qui prévoit également le journalisme doit bénéficier d'une protection permettant d'assurer sa liberté et son indépendance (art. 73). La Déclaration de principes sur la liberté d'expression du système interaméricain des droits de l'homme souligne que la liberté de l'information est un droit universel. L'opinion politique, toute autre opinion ne peut constituer un obstacle à l'exercice du journalisme. Elle affirme également que le fait de créer des obstacles à la libre circulation de l'information est une atteinte à la liberté d'expression. La liste des agressions que nous avons recensées sera envoyée à diverses organisations internationales de protection des droits humains, afin qu’elles soient prises en compte lors de l'évaluation des mesures prises par l'État colombien pour respecter et garantir le travail des médias, qu’ils soient alternatifs ou commerciaux. Je vous remercie de bien vouloir porter attention à notre demande et vous prie, Monsieur le Président, d’agréer l’expression de mes salutations les plus respectueuses. Christophe Deloire,
Secrétaire Général de Reporters sans frontières
Président de la République de Colombie
Casa de Nariño, Bogotá
Monsieur le Président, Reporters sans frontières, organisation internationale de défense de la liberté de l’information, souhaite vous faire part de sa préoccupation quant aux nombreuses attaques perpétuées contre les professionnels des médias, à la fois par les forces de l’ordre et par les manifestants, lors de la grève nationale lancée le 19 août 2013. Dés lors qu’ils diffusent de l’information déplaisant à l’un ou l’autre partie, les journalistes sont toujours la cible de la répression et de la violence. A partir du début de la grève nationale au moins une vingtaine de cas d'attaques contre des journalistes, la plupart appartenant à des médias alternatifs, ont été enregistrées en 48 heures dans huit départements différents. Des enquêtes complètes et impartiales doivent être diligentées sur chacun de ces cas. A l’avenir, Reporters sans frontières demande au gouvernement colombien, et en particulier au ministre de la Défense, Juan Carlos Pinzón, et au nouveau directeur de la police nationale Rodolfo Palomino, de prendre les mesures nécessaires afin que les forces de l’ordre respectent le travail des journalistes et garantissent le droit à l’information des Colombiens. Nous demandons également que les forces de l’ordre assument leur rôle de protection les journalistes en cas d’altercation avec les manifestants. En tant de garant de la Constitution colombienne et des traités internationaux ratifiés par votre pays, il vous appartient d’y veiller. La liberté d'information est un droit garanti par la Constitution (art. 20), qui prévoit également le journalisme doit bénéficier d'une protection permettant d'assurer sa liberté et son indépendance (art. 73). La Déclaration de principes sur la liberté d'expression du système interaméricain des droits de l'homme souligne que la liberté de l'information est un droit universel. L'opinion politique, toute autre opinion ne peut constituer un obstacle à l'exercice du journalisme. Elle affirme également que le fait de créer des obstacles à la libre circulation de l'information est une atteinte à la liberté d'expression. La liste des agressions que nous avons recensées sera envoyée à diverses organisations internationales de protection des droits humains, afin qu’elles soient prises en compte lors de l'évaluation des mesures prises par l'État colombien pour respecter et garantir le travail des médias, qu’ils soient alternatifs ou commerciaux. Je vous remercie de bien vouloir porter attention à notre demande et vous prie, Monsieur le Président, d’agréer l’expression de mes salutations les plus respectueuses. Christophe Deloire,
Secrétaire Général de Reporters sans frontières
Publié le
Updated on
20.01.2016