Les trois journalistes polonais et les deux journalistes italiens ont été rapatriés

Les trois journalistes polonais, interpellés dans la nuit du 19 au 20 mai à la Havane, et le journaliste italien, arrêté le 20 mai, ont été rapatriés chez eux en moins de 48 heures. Il en a été de même pour Francesca Caferri, autre journaliste italienne, détenue le 21. Les autorités cubaines ne leur ont donné aucune explication concernant leur expulsion.

Les trois journalistes polonais, Seweryn Blumsztajn, du quotidien Gazeta Wyborcza, Jerzy Jurecki, du quotidien régional Tygodnik Podhalanski, Wojciech Rogasin, de Newsweek Pologne, et leur traducteur Maciej Sarna, interpellés dans la nuit du 19 au 20 mai à La Havane, sont rentrés chez eux dimanche 22. Ils ont déclaré à la presse locale avoir été bien traités par les autorités cubaines, bien que ces dernières ne leur aient donné aucune explication concernant leur expulsion. Arrivé le 20 mai 2005 sur le territoire cubain, Francesco Battistini, correspondant du quotidien italien Corriere della Sera, , a été interpellé puis reconduit à la frontière en moins de vingt-quatre heures. Samedi 21 au soir, il était de retour en Italie. Francesca Caferri, correspondante d'un autre quotidien italien, La Repubblica, a subi le même sort. Samedi 21 dans l'après-midi, la journaliste a été arrêtée par huit policiers alors qu'elle se trouvait dans sa chambre d'hôtel. Elle était de retour en Italie dès le lendemain soir. Les journalistes italiens qui étaient venus couvrir l'Assemblée pour la promotion de la société civile à Cuba (APSC), un rassemblement d'associations dissidentes, étaient en possession de visas de touristes, et non de visas de journalistes. _________________________________ 20.05.05 - Reporters sans frontières proteste contre l'interpellation de trois journalistes polonais et d'un journaliste italien
Reporters sans frontières est indignée par l'interpellation de Seweryn Blumsztajn, du quotidien Gazeta Wyborcza, de Jerzy Jurecki, du quotidien régional Tygodnik Podhalanski, de Wojciech Rogasin, de Newsweek Pologne, et de leur traducteur Maciej Sarna, dans la nuit du 19 au 20 mai 2005 à La Havane. Les journalistes polonais étaient venus couvrir l'Assemblée pour la promotion de la société civile à Cuba (APSC), un rassemblement d'associations dissidentes, organisée notamment à l'initiative de l'économiste Marta Beatriz Roque Cabello. Un quatrième journaliste, Maciej Stasincki, de Gazeta Wyborcza, a été expulsé le 19 mai. Le 20 mai, Francesco Battistini, correspondant du quotidien italien Corriere della sera a fait savoir à sa rédaction par SMS qu'il avait été intercepté par la police cubaine. Il devrait être expulsé. « Une fois de plus, le pouvoir cubain cherche à étouffer toute voix dissidente en violant la liberté de la presse de la façon la plus brutale et la plus grossière. Cette fois, il s'en prend à des journalistes étrangers qui avaient pourtant été autorisés à pénétrer dans l'île. Nous condamnons fermement ces méthodes répressives et exigeons la libération immédiate des journalistes interpellés », a déclaré Reporters sans frontières. Seweryn Blumstajn, Jerzy Jurecki, Wojciech Rogasin, Maciej Sarna et deux autres personnes de nationalité polonaise ont été interpellés par la police cubaine à leur hôtel, près de l'aéroport de La Havane, dans la nuit du 19 au 20 mai. De son portable, Jerzy Jurecki a eu le temps d'envoyer un SMS à la chaîne privée polonaise TVN 24. « Il nous a écrit : nous avons été emmenés de l'hôtel à la prison. Nous avons besoin d'aide », a confié à Reporters sans frontières un responsable de TVN 24. Une heure plus tard, selon TVN 24, Jerzy Jurecki, qui avait réussi à dissimuler son portable, a passé un autre appel en se cachant dans des toilettes de la maison d'arrêt. « Il nous a dit que le groupe de personnes arrêtées serait probablement expulsé », a indiqué la chaîne. La veille, le 19 mai, Maciej Stasincki, de Gazeta Wyborcza, lui aussi venu couvrir l'assemblée des dissidents, avait été expulsé. Un sénateur tchèque et un député allemand qui tentaient de se rendre au congrès avec un visa de touriste ont été également expulsés. Deux députés européens polonais ont été refoulés à leur arrivée, le 17 mai. Enfin, dix-huit parlementaires européens qui souhaitaient assister à l'APSC se sont vu refuser leur visa.
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Updated on 20.01.2016