Les pratiques de surveillance de journalistes, un critère à prendre en compte dans la nomination du directeur de l'agence de sécurité DANS.

Reporters sans frontières exprime son inquiétude face aux polémiques qui accompagnent la future nomination du directeur général de la DANS, l’agence de sécurité chargée de lutter contre la corruption et le crime organisé. Dans un rapport publié en février 2009, l’organisation avait déjà attiré l’attention sur les nombreux dysfonctionnements internes de l’agence, notamment des écoutes téléphoniques illégales visant des journalistes en vue d’identifier leurs sources. "Nous appelons le gouvernement et le Parlement bulgare à prendre tout le temps nécessaire pour étudier les candidatures. Il est primordial que le nouveau directeur soit une personne au dessus de tout soupçon, sans liens direct ou indirect avec les affaires de surveillance de journalistes qui ont déjà considérablement nuit à la crédibilité de cet organe. Les déclarations de l’ancien Premier ministre Boiko Borrisov en février dernier, menaçant d’ouvrir des ‘dossiers’ sur les journalistes, attestent si nécessaire du travail considérable qui attend la nouvelle direction si elle veut rétablir la confiance entre la profession et les institutions". "Nous appelons également le Premier ministre Plamen Oresharski à rendre enfin public le dossier des écoutes téléphoniques effectuées par la DANS dans le cadre de l’opération dite Galeria. Il est important que cette affaire puisse être analysée sereinement en pleine connaissance du dossier. Les deux gouvernements qui ont précédé s'étaient publiquement engagés à le faire mais sans jamais passer à l'acte".
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Updated on 20.01.2016