Les locaux du journal The Independent incendiés par des inconnus

Le bihedomadaire The Independent à été la cible d'un incendie dans la nuit du 17 au 18 octobre 2003, a annoncé son rédacteur en chef par intérim, Sidi Bojang, lors d'une conférence de presse le 18 octobre. Les dégâts matériels sont légers grâce à l'intervention des pompiers. "Je suis stupéfait que la police, bien qu'avertie de l'incendie, n'ait même pas daigné se rendre sur les lieux pour constater les faits", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières. "Une enquête doit être menée et les responsables doivent être recherchés et poursuivis", a-t-il ajouté. Selon Sidi Bojang trois inconnus se sont présentés au journal dans la soirée du 17 octobre. Ils ont aspergé le gardien de gaz lacrymogène et l'ont frappé à l'aide d'une barre de fer. Alors que le blessé était à l'hôpital, quatre inconnus ont escaladé l'enceinte du journal et mis le feu par les fenêtres. L'arrivée des inspecteurs de la compagnie de sécurité du journal ont provoqué la fuite des agresseurs. The Independent est connu pour son ton critique à l'égard du gouvernement. Il a toutefois cessé d'être virulent depuis la relaxe de son directeur de publication, Abdoulie Sey, le 23 septembre 2003. L'un de ses collaborateurs avait précisé à Reporters sans frontières que le journaliste avait été interpellé, le 19 septembre, par des membres de l'Agence nationale de renseignements (NIA), qui lui ont posé des questions sur plusieurs articles jugés très critiques envers le chef de l'Etat. Abdoulie Sey est tombé malade quelques heures après sa libération, en raison des mauvaises conditions de détention dans les locaux de la NIA, selon son collaborateur. Il n'a toujours pas repris ses fonctions au sein du journal.
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Updated on 20.01.2016