Les journaux d'opposition ont trouvé une nouvelle imprimerie

Le 29 septembre 2005, en fin d'après-midi, les cinq rédacteurs en chef de journaux d'opposition kazakhs ont cessé leur grève de la faim. Gulzhan Ergalieva de Svoboda slova, Bakhytzhan Mukushev d'Epokha, Akhas Tazhutov d'Apta.kz, Bakhitgul Makimbay de Juma-Times et Kaziz Toguzbaev d'Azat ont en effet obtenu un accord avec une nouvelle imprimerie, Daouir . Leurs équipes ont repris le travail le 30 septembre et ces journaux devraient à nouveau paraître les jours prochains. ------------------------------------------------------------- 28 septembre 2005 Sept journaux indépendants interdits de publication à l'approche de l'élection présidentielle Le 26 septembre 2005, l'imprimerie Vremia Print a rompu unilatéralement les contrats signés avec les journaux d'opposition Soz (qui accueille dans ses pages Respublica depuis que ce dernier a été interdit), Svoboda Slova, Epokha, Pravda Kazakhstana, Apta.Kz, Azat et Juma-Times, sans fournir d'explication. « Il est inacceptable de priver la population kazakhe d'une information indépendante ou d'opposition à l'approche de l'élection présidentielle du 4 décembre prochain. Nous demandons au président Noursultan Nazarbaïev de respecter le pluralisme de l'information, alors que le pays traverse une période cruciale sur le plan politique », a déclaré Reporters sans frontières. La presse écrite reste l'unique accès à une information indépendante, toutes les chaînes de télévision étant contrôlées par les proches du président Noursoultan Nazarbaïev. La décision de Vremia Print, la seule imprimerie qui acceptait d'éditer les journaux alternatifs, muselle de facto la presse d'opposition au Kazakhstan. Deux jours plus tard, le 28 septembre, les rédacteurs en chef Gulzhan Ergalieva (Svoboda Slova), Bakhytzhan Mukushev (Epokha), Akhas Tazhutov (Apta.kz), Bakhitgul Makimbay (Juma-Times) et Kaziz Toguzbaev (Azat) ont entamé une grève de la faim afin de protester contre la décision de Vremia Print. Ils ont indiqué qu'ils y mettront un terme dès lors qu'une imprimerie se déclarera prête à éditer leur journal. « J'ai appelé une vingtaine d'imprimeries à Almaty et dans les environs, mais lorsque j'indique le nom de mon journal, mes interlocuteurs sont terrorisés et refusent tout net », a déclaré Bakhitgul Makimbay, rédacteur en chef de Juma-Times, à Reporters sans frontières. Le 4 décembre prochain, le président Noursultan Nazarbaïev, à la tête du pays depuis seize ans, briguera un nouveau mandat de sept ans.