Le site Sondages, à peine réouvert, lance un questionnaire sur la corruption
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Le site Sondages a pu rouvrir après des négociations entre son webmestre, Lu Guanghui, et les autorités de la province du Hunan (centre). Depuis sa réouverture, le site invite ses visiteurs à répondre à la question suivante : « Le discours prononcé par le président Hu Jintao à l'occasion du 85e anniversaire du Parti communiste chinois va-t-il accélérer la lutte anti-corruption en Chine ? ». Quatre réponses sont proposées : « Oui, ce discours va largement contribuer à accélérer le processus», « Oui, ce discours aura les effets escomptés », « Non, ce discours est de la poudre aux yeux » et « Difficile de juger à l'heure actuelle, je suis donc sans avis ».
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30.06.2006
L'étau se resserre autour du Web chinois
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Le site Sondages, déjà fermé provisoirement par les autorités en mai 2006, est à nouveau mis sous pression et ne publie plus aucune information depuis le 27 juin. Par ailleurs, le 29 juin, le gouvernement a déclaré qu'il allait renforcer son contrôle sur les weblogs et les moteurs de recherche afin de bloquer tout contenu « illégal et nuisible».
« Depuis deux ans, la liberté d'expression sur Internet ne cesse de se réduire en Chine. Les lois sur la régulation du Réseau se multiplient et la censure du Net est chaque jour réaffirmée comme une priorité nationale. Nous devons nous montrer solidaires de ceux - bloggers, journalistes, ou simples internautes - qui se battent pour un Internet libre en Chine», a déclaré Reporters sans frontières.
Le site Sondages avait été fermé pendant plusieurs semaines en mai après avoir publié un questionnaire concernant le massacre de la place Tiananmen en 1989. Après quelques semaines de négociations avec les autorités, le site avait pu rouvrir le 6 juin. Mais, le 27, le responsable de Sondages, Lu Guanghui, a reçu un appel téléphonique du Département de la publicité (ex-Département de la propagande) de la province du Hunan (centre) lui notifiant que son site n'était plus toléré par les autorités de Pékin. Celles-ci ont estimé qu'un des articles publiés sur le site, qui revenait sur la Révolution culturelle, était « extrêmement irresponsable » et susceptible d'avoir « des effets néfastes sur la société ». Le site était de nouveau accessible le 29 au matin, mais vide de tout contenu, sa page d'accueil indiquant que « des négociations sont en cours avec les autorités compétentes ».
Le gouvernement a affirmé, le 29 juin, vouloir renforcer son contrôle des weblogs et des moteurs de recherche. Ainsi, le bureau de l'Information du Conseil d'Etat, par l'intermédiaire de sa directrice Cai Wu, a déclaré que le gouvernement allait « prendre des mesures efficaces pour mettre les blogs et les moteurs de recherche sous contrôle ». Wang Xiaodong, ministre de l'Industrie de l'information, a ajouté que ses services allaient « accélérer le développement en termes de technologies pour sécuriser la gestion du Réseau » et « mener davantage de recherches sur les questions de sécurité sur Internet, en particulier celles liées aux blogs et aux moteurs de recherche ». Dans un pays où les médias traditionnels sont strictement contrôlés par le régime, Internet est un média en pleine expansion avec plus de 100 millions d'internautes et près de 37 millions de weblogs - un chiffre qui, selon une étude de l'université Tsinghua, devrait dépasser les 60 millions d'ici la fin de l'année.
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Publié le
Updated on
20.01.2016