Le site néofasciste Redwatch-Pologne, qui appelait à l'agression physique de journalistes, a été fermé par les autorités
Organisation :
Le site polonais de l'organisation internationale néofasciste Redwatch basée aux Etats-Unis a été fermé par la police le 6 juillet 2006. Le site www.redwatch.info/sites/redwatch.htm avait publié une liste d'au moins dix-sept journalistes qualifiés de « traîtres à la race » et menacés de représailles pour leurs opinions antifascistes. Le site d'une autre organisation d'extrême droite www.bhpoland.org/strona/pl, Sang et Honneur, a également été fermé par les autorités polonaises.
Le 22 juin, le procureur Jerzy Zientek a répondu au courrier adressé par Reporters sans frontières le 22 mai, informant le ministre de la Justice des risques d'agressions qui pesaient sur les journalistes mentionnés sur le site Redwatch-Pologne. Le procureur a affirmé que les autorités avaient procédé à des arrestations et que l'enquête suivait son cours dans cette affaire.
Le 16 mai, un militant antifasciste inscrit sur ce site Internet a été agressé à l'arme blanche dans les rues de Varsovie et transporté à l'hôpital dans un état grave.
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29 mai 2006
Le gouvernement demande la fermeture du site néo-fasciste Redwatch mais n'enquête pas sur les menaces proférées contre des journalistes
Le 28 mai 2006, le porte-parole du gouvernement polonais, Konrad Ciesiolkiewicz, a annoncé que le ministère des Affaires étrangères avait envoyé une note aux autorités des Etats-Unis pour leur demander la fermeture du site de l'organisation internationale d'extrême droite Redwatch, hébergé sur le sol américain. Reporters sans frontières a écrit, le 24 mai, à Zbigniew Ziobro, ministre de la Justice, pour lui demander d'enquêter sur les groupes polonais d'extrême droite, comme « Sang et Honneur », relayés par Redwatch. La procureur chargée de l'affaire avait en effet expliqué qu'il était impossible d'identifier les activistes de cette organisation en Pologne, sous prétexte que leur site Internet est hébergé aux Etats-Unis. Le site de Redwatch-Pologne publie depuis le mois de janvier 2006 une liste de journalistes travaillant notamment pour des organes de gauche et d'extrême gauche, nommément désignés par cette organisation comme des « ennemis », avec photos, noms et adresses à l'appui. Un nouveau journaliste du quotidien national Trybuna, a été inclus dans cette liste, portant à seize le nombre de professionnels des médias menacés par le site. ------ 26 mai 2006 Un site néo-fasciste menace des journalistes : Reporters sans frontières alerte les autorités Reporters sans frontières a écrit, le 24 mai 2006, au ministre de la justice polonais, M. Zbigniew Ziobro, pour l'alerter sur les graves menaces proférées contre des journalistes polonais par Redwatch, une organisation internationale d'extrême droite qui prône la violence. Le site de Redwatch-Pologne (www.redwatch.info/sites/redwatch.htm) a diffusé une liste d'au moins quinze journalistes de gauche et d'extrême gauche directement menacés de représailles pour leurs opinions antifascistes. Sur son site Internet, cette organisation, principalement basée en Grande-Bretagne, encourage ses membres à agresser des militants des droits de l'homme, des hommes politiques, des journalistes ou des étudiants, en publiant leurs photos, noms, prénoms et adresses. Le 16 mai, un militant antifasciste a échappé de peu à une tentative d'assassinat, dans une rue de Varsovie. Ses agresseurs l'ont frappé, aspergé de gaz lacrymogène et poignardé avant de s'enfuir. La lame du couteau de l'agresseur est passée à quelques centimètres du cœur et la victime se trouve aujourd'hui à l'hôpital, dans un état grave. Elle était classée numéro deux sur la liste des « ennemis » publiée sur le site Internet de Redwatch-Pologne. Ce site émane d'une autre organisation néo-fasciste polonaise, Sang et Honneur (www.bhpoland.org/strona/pl). Contactée par Reporters sans frontières, la procureur chargée de l'affaire, Elzbieta Janicka, a déclaré que l'enquête sur les publications du site Redwatch-Pologne était bloquée car le site est hébergé aux Etats-Unis. Elle a ajouté que le parquet de Varsovie avait demandé des informations aux autorités américaines compétentes, sans savoir exactement si cette demande était bien arrivée à ses destinataires. Interrogée sur les pistes explorées par la police, notamment celles des organisations fascistes polonaises, la procureur a affirmé : « L'enquête suit son cours ». Reporters sans frontières a envoyé au ministre de la Justice la liste des quinze journalistes menacés, qui préfèrent que leurs noms ne soient pas exposés publiquement pour des raisons de sécurité. L'organisation a exprimé son inquiétude en précisant qu'elle prenait très au sérieux ces menaces et son étonnement sur les incertitudes du procureur. Reporters sans frontières a demandé au ministre de la Justice de tout mettre en œuvre pour que leurs auteurs soient identifiés et jugés, et de prendre au sérieux la thèse des groupes d'extrême droite basés en Pologne auprès de la procureur chargée de l'affaire. Redwatch-Pologne possède effectivement des liens avec une autre organisation néo-fasciste polonaise, « Sang et Honneur ». Leurs idées sont proches d'autres groupes comme « Jeunesse de la grande Pologne », qui appartient à la « Ligue des familles polonaises » (LPR), membre de la coalition gouvernementale au pouvoir. Redwtach-Pologne vise la presse de gauche et de d'extrême gauche, et défendant la cause homosexuelle. Les journalistes visés appartiennent aux médias suivants : le site Internet www.indymedia.pl, le mensuel Pracownicza Demokracja, la revue Nigdy Wiecej, le site www.gaylife.pl, le mensuel Dzis, l'édition polonaise du mensuel français Le Monde Diplomatique, la revue Krytyka Polityczna, le mensuel Nowy Robotnik, le site d'information www.innastrona.pl, la revue trimestrielle Zadra, Radio Koszalin et le site www.lbc.z.pl. Certains journalistes visés ont déclaré à Reporters sans frontières qu'ils étaient sceptiques quant aux efforts faits par la police pour retrouver les auteurs des menaces, ajoutant qu'ils n'avaient pas été contactés dans le cadre de l'enquête.
Le 28 mai 2006, le porte-parole du gouvernement polonais, Konrad Ciesiolkiewicz, a annoncé que le ministère des Affaires étrangères avait envoyé une note aux autorités des Etats-Unis pour leur demander la fermeture du site de l'organisation internationale d'extrême droite Redwatch, hébergé sur le sol américain. Reporters sans frontières a écrit, le 24 mai, à Zbigniew Ziobro, ministre de la Justice, pour lui demander d'enquêter sur les groupes polonais d'extrême droite, comme « Sang et Honneur », relayés par Redwatch. La procureur chargée de l'affaire avait en effet expliqué qu'il était impossible d'identifier les activistes de cette organisation en Pologne, sous prétexte que leur site Internet est hébergé aux Etats-Unis. Le site de Redwatch-Pologne publie depuis le mois de janvier 2006 une liste de journalistes travaillant notamment pour des organes de gauche et d'extrême gauche, nommément désignés par cette organisation comme des « ennemis », avec photos, noms et adresses à l'appui. Un nouveau journaliste du quotidien national Trybuna, a été inclus dans cette liste, portant à seize le nombre de professionnels des médias menacés par le site. ------ 26 mai 2006 Un site néo-fasciste menace des journalistes : Reporters sans frontières alerte les autorités Reporters sans frontières a écrit, le 24 mai 2006, au ministre de la justice polonais, M. Zbigniew Ziobro, pour l'alerter sur les graves menaces proférées contre des journalistes polonais par Redwatch, une organisation internationale d'extrême droite qui prône la violence. Le site de Redwatch-Pologne (www.redwatch.info/sites/redwatch.htm) a diffusé une liste d'au moins quinze journalistes de gauche et d'extrême gauche directement menacés de représailles pour leurs opinions antifascistes. Sur son site Internet, cette organisation, principalement basée en Grande-Bretagne, encourage ses membres à agresser des militants des droits de l'homme, des hommes politiques, des journalistes ou des étudiants, en publiant leurs photos, noms, prénoms et adresses. Le 16 mai, un militant antifasciste a échappé de peu à une tentative d'assassinat, dans une rue de Varsovie. Ses agresseurs l'ont frappé, aspergé de gaz lacrymogène et poignardé avant de s'enfuir. La lame du couteau de l'agresseur est passée à quelques centimètres du cœur et la victime se trouve aujourd'hui à l'hôpital, dans un état grave. Elle était classée numéro deux sur la liste des « ennemis » publiée sur le site Internet de Redwatch-Pologne. Ce site émane d'une autre organisation néo-fasciste polonaise, Sang et Honneur (www.bhpoland.org/strona/pl). Contactée par Reporters sans frontières, la procureur chargée de l'affaire, Elzbieta Janicka, a déclaré que l'enquête sur les publications du site Redwatch-Pologne était bloquée car le site est hébergé aux Etats-Unis. Elle a ajouté que le parquet de Varsovie avait demandé des informations aux autorités américaines compétentes, sans savoir exactement si cette demande était bien arrivée à ses destinataires. Interrogée sur les pistes explorées par la police, notamment celles des organisations fascistes polonaises, la procureur a affirmé : « L'enquête suit son cours ». Reporters sans frontières a envoyé au ministre de la Justice la liste des quinze journalistes menacés, qui préfèrent que leurs noms ne soient pas exposés publiquement pour des raisons de sécurité. L'organisation a exprimé son inquiétude en précisant qu'elle prenait très au sérieux ces menaces et son étonnement sur les incertitudes du procureur. Reporters sans frontières a demandé au ministre de la Justice de tout mettre en œuvre pour que leurs auteurs soient identifiés et jugés, et de prendre au sérieux la thèse des groupes d'extrême droite basés en Pologne auprès de la procureur chargée de l'affaire. Redwatch-Pologne possède effectivement des liens avec une autre organisation néo-fasciste polonaise, « Sang et Honneur ». Leurs idées sont proches d'autres groupes comme « Jeunesse de la grande Pologne », qui appartient à la « Ligue des familles polonaises » (LPR), membre de la coalition gouvernementale au pouvoir. Redwtach-Pologne vise la presse de gauche et de d'extrême gauche, et défendant la cause homosexuelle. Les journalistes visés appartiennent aux médias suivants : le site Internet www.indymedia.pl, le mensuel Pracownicza Demokracja, la revue Nigdy Wiecej, le site www.gaylife.pl, le mensuel Dzis, l'édition polonaise du mensuel français Le Monde Diplomatique, la revue Krytyka Polityczna, le mensuel Nowy Robotnik, le site d'information www.innastrona.pl, la revue trimestrielle Zadra, Radio Koszalin et le site www.lbc.z.pl. Certains journalistes visés ont déclaré à Reporters sans frontières qu'ils étaient sceptiques quant aux efforts faits par la police pour retrouver les auteurs des menaces, ajoutant qu'ils n'avaient pas été contactés dans le cadre de l'enquête.
Publié le
Updated on
20.01.2016