Le poète et journaliste Sakit Zahidov entame une grève de la faim suite à son transfert dans une prison insalubre
Organisation :
Le poète et journaliste d'Azadlig, Sakit Zahidov, a été transféré samedi 20 octobre du centre médical du ministère de la Justice à la prison N 14, réputée pour ses conditions d'hygiène déplorables. Le journaliste a entamé une grève de la faim en signe de protestation contre ce transfert. Il s'agit de sa seconde grève de la faim depuis celle du 25 juillet 2007.
Détenu depuis le 23 juin 2006, le journaliste souffre de problèmes cardiaques et gastriques. En outre, en raison de cet éloignement, il ne pourra plus recevoir de visites de ses proches, qui avaient pourtant demandé son transfert vers une prison de Bakou.
Condamné le 29 août à trois ans de prison pour l'“achat d'une grande quantité de drogue dans le but de la revendre", il a toujours affirmé que les services de police avaient glissé dans sa poche les 10 grammes d'héroïne qu'on l'accuse d'avoir eu en sa possession.
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21 septembre 2006
Procès de Sakit Zahidov : l'accusation incapable de prouver l'usage de drogue
Lors de la troisième audience du procès de Sakit Zahidov, journaliste du quotidien d'opposition Azadlig, inculpé d' “achat d'une grande quantité de drogue dans le but de la revendre” et détenu depuis le 23 juin 2006, les responsables des test médicaux pratiqués sur le journaliste, afin de déterminer s'il était sous l'emprise de stupéfiants, ont été appelés à témoigner le 19 septembre 2006.
Aucune présence de drogue n'a pu être mise en évidence. D'une part, les médecins appelés à la barre ont déclaré qu'ils n'avaient pratiqué aucun test de détection de stupéfiant sur le journaliste. D'autre part, un document, qui figure dans le dossier et présenterait les résultats d'un test urinaire réalisé le 5 juillet 2006, stipule qu'aucune trace de drogue n'a été décelée. Aucune preuve nouvelle permettant d'étayer l'accusation n'a donc pu être apportée.
Selon l'avocat de M. Zahidov le sang prélevé sur le journaliste, supposé révéler la trace de produits illicites éventuels, aurait en réalité servi à réaliser un test de dépistage du VIH.
Sakit Zahidov a toujours affirmé que les dix grammes d'héroïne retrouvés sur lui avaient été placés à son insu par la police et que seules ses activités de journaliste et de poète avaient motivé son arrestation.
La prochaine audience se tiendra le 26 septembre.
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13 septembre 2006
Reprise du procès du journaliste Sakit Zahidov, l'accusation peine à apporter des réponses satisfaisantes
Le procès du journaliste du quotidien d'oppostion Azadlig, Sakit Zahidov, a repris le 12 septembre 2006 à Bakou. Accusé de trafic de drogue, il a toujours affirmé que les services de police avaient glissé dans sa poche les 10 grammes d'héroïne qu'on l'accuse d'avoir eu en sa possession.
Lors de cette audience, les policiers ayant procédé à son arrestation ont été entendus comme témoins. De nombreuses questions posées par l'avocat du journaliste et poète, Vugar Hasayev, sont restées sans réponse. Notamment celles concernant les résultats des tests supposés prouver que Sakit Zahidov avait effectivement consommé de la drogue. La police avait tout d'abord indiqué en avoir détecté dans le sang du journaliste, avant d'expliquer qu'un test urinaire et non sanguin avait été réalisé. L'avocat du journaliste a réclamé et obtenu que les personnes ayant réalisé ces tests soient entendues par le tribunal.
Sakit Zahidov a toujours rejeté les accusations qui pèsent sur lui et affirmé que son arrestation était liée à ses activités de poète et de journaliste.
La prochaine audience est fixée au 19 septembre
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29 aout 2006
Ouverture du procès du journaliste Sakit Zahidov
Le procès du journaliste satirique, Sakit Zahidov, poursuivi en vertu de l'article 234.4.3 du Code pénal pour « achat d'une grande quantité de drogue dans le but de la revendre » a débuté aujourd'hui sous la présidence du juge Azer Orujev.
A l‘ouverture de l'audience, le journaliste a lu plusieurs de ces poèmes avant de déclarer que les accusations émises contre lui étaient « des mensonges et une provocation ». Il a affirmé que son arrestation était due à des ordres venus « en haut lieu ». « Des représentants des autorités ont dit en public qu'il fallait me mettre de côté » a ajouté le journaliste.
Il a également affirmé avoir subi des violences policières lors de son arrestation et déclaré que le policier, Adyl Alekerov avait glissé la drogue dans sa poche lors de son interpellation.
La prochaine audience aura lieu le 5 septembre 2006. Des représentants des ambassades américaine et britannique, ainsi que des organisations non gouvernementales étaient présents dans la salle.
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9 août 2006
Sakit Zahidov cesse sa grève de la faim
Sakit Zahidov a mis un terme le 5 août 2006 à la grève de la faim qu'il avait entamé le 25 juillet. Le journaliste détenu depuis le 23 juin 2006, a perdu plus de six kilos et sa santé s'est très nettement dégradée.
Le Comité de soutien pour obtenir sa libération en a appelé, le 8 août 2006, au Bureau fédéral d'investigation nord-américain (FBI) afin que des échantillons biologiques du journaliste soient examinés pour déterminer si Zahidov a déjà consommé de la drogue.
Le Comité a aussi adressé une requête au juge Azer
Orujov, chargé de l'affaire Zahidov pour que les audiences aient lieu dans une grande salle et qu'elles puissent être filmés.
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3 août 2006
Sakit Mirza Zahidov en grève de la faim depuis une semaine
Sakit Mirza Zahidov, journaliste du quotidien d'opposition Azadlig, a entamé une grève de la faim le 25 juillet 2006. Détenu à la prison de Bayil, le journaliste refuse de s'alimenter pour protester contre son incarcération. Ses enfants, très inquiets pour sa santé, lui ont demandé de cesser son jeûne. Il s'y refuse. Cette grève de la faim intervient alors que son Comité de soutien a révélé de très nombreuses irrégularités dans l'enquête officielle.
« Alarmée par les conséquences de cette grève de la faim sur la santé du journaliste, nous demandons aux autorités judiciaires et carcérales azéries une attention toute particulière au cas de Sakit Mirza Zahidov. Nous demandons la libération du journaliste jusqu'à la tenue de son procès car il souffre de problèmes cardiaques», a déclaré Reporters sans frontières.
« Afin d'écarter toute erreur judiciaire dans cette affaire, nous demandons également qu'une enquête indépendante soit menée sur l'action de la police, le prévenu ayant toujours farouchement nié être un narcotrafiquant », a ajouté l'organisation.
Sakit Mirza Zahidov a été arrêté, le 23 juin 2006 par des agents du département de la lutte antidrogue du ministère de l'Intérieur. Il est incarcéré en vertu de l'article 234.4.3 du Code pénal pour « achat d'une grande quantité de drogue dans le but de la revendre ». La police aurait trouvé dans sa poche, lors de son interpellation, 10 grammes d'héroïne. Zahidov a toujours accusé la police de l'avoir glissé à son insu.
Des membres de la rédaction du journal Azadlig ont créé un Comité de soutien pour obtenir sa libération. A sa tête, Emin Huseynov, ancien correspondant de l'agence Turan, à la santé très fragile depuis qu'il a été agressé par des policiers le 15 octobre 2003.
Le Comité a mené une enquête parallèle et dénonce un grand nombre d'irrégularités dans la procédure. Le Comité s'étonne tout d'abord que le chauffeur de taxi qui conduisait Zahidov au moment de son arrestation n'ait pas été entendu comme témoin ; ou encore qu'aucune fouille, à la date du 26 juillet 2006, n'ait été menée dans le bureau ou l'appartement du journaliste. De même, aucun acheteur ou revendeur de drogues
susceptible d'avoir été en contact avec Zahidov n'a été trouvé. Le Comité soutient que l'affaire Zahidov est fabriquée de toutes pièces.
Bien qu'aucune preuve n'ait été fourni par l'accusation attestant que le prévenu soit un revendeur de drogue, l'accusation continue à vouloir l'accuser sur la base d'une expertise signée par des médecins du Centre Républicain de Drogue (RDC). Dans cette note, il est stipulé que le journaliste n'est dépendant d'aucun narcotique et serait donc un trafiquant.
L'enquête officielle a affirmé que Zahidov avait des traces de drogue dans le sang, puis que le prévenu avait en en réalité passé un test d'urine qui confirmait la présence de drogue. Aucun résultat écrit n'a été fourni. Certains membres du Comité ont passé un test de drogue. L'expert en narcotique leur a expliqué que les tests sanguins ne sont pas d'usage en Azerbaïdjan. Seul des tests d'urine sont pratiqués. Les membres du Comité ont découvert que le nom de Zahidov ne figurait pas sur la liste des gens ayant subi ce test. Le service de presse du ministère de la Santé a refusé de communiquer sur ce sujet.
Au vu de toutes ces incohérences, le Comité a lancé un appel au ministère de la Sécurité nationale, au Procureur général, au ministère de la Santé et au Président de la République afin d'obtenir la libération du journaliste.
À ce jour, aucun officiel n'a répondu aux appels du Comité.
La date du procès n'est toujours pas connue. D'après l'avocat du journaliste, Eltchine Gambarov, le prévenu risque jusqu'à douze ans de prison.
Sakit Zahidov est connu pour ses articles dans lesquels il fustige les représentants de l'Etat, les députés et les chefs religieux.
Publié le
Updated on
20.01.2016